Ouverture de procès agitée pour le tueur de 19 handicapés au Japon

Le procès d'un Japonais jugé pour le meurtre de 19 handicapés mentaux en 2016, une tuerie qui avait traumatisé le pays, s'est ouvert mercredi à Yokohama, mais l'audience a été écourtée en raison de l'agitation de l'accusé.
par
sebastien.paulus
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D'entrée de jeu, Satoshi Uematsu, aujourd'hui âgé de 29 ans, a reconnu les faits à la barre. Ses avocats ont toutefois plaidé ensuite qu'il ne pouvait être déclaré pénalement responsable en raison de ses troubles psychiatriques à l'époque.

«Il était dans un état où il n'était pas capable d'être responsable, ou cette capacité était significativement amoindrie», notamment parce qu'il était sous l'emprise de stupéfiants au moment des faits, a soutenu l'un de ses avocats.

Puis l'accusé, costume bleu marine et cheveux très longs réunis en queue de cheval, s'est mis à gesticuler violemment. Il aurait tenté d'introduire quelque chose dans sa bouche, poussant les gardiens à intervenir pour le maîtriser et la cour à interrompre l'audience.

Rappel des faits

Le 26 juillet 2016, Satoshi Uematsu s'était introduit en pleine nuit dans un centre pour handicapés mentaux à Sagamihara, dans la banlieue ouest de Tokyo, lieu où il avait auparavant travaillé.

Il était passé de chambre en chambre pour poignarder les résidents, laissant 19 morts et 26 blessés, dont la moitié grièvement. Il s'était ensuite rendu à un commissariat, avec ses couteaux ensanglantés sur lui, pour avouer son crime. Jugé pour six chefs d'accusation, dont celui d'homicide volontaire, il encourt jusqu'à la peine de mort. Le verdict est attendu le 16 mars.