Prise en charge du syndrome de stress post-traumatique : la psychothérapie plus efficace que les médicaments ?

Des chercheurs américains ont passé en revue la littérature scientifique consacrée au sujet des traitements pour le syndrome de stress post-traumatique (PTSD), afin de déterminer quelle méthode entre la psychothérapie et les médicaments était la plus efficace pour traiter les patients.
par
Camille
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Le syndrome de stress post-traumatijque désigne les séquelles psychologiques et physiques qu'une personne peut éprouver à la suite d'un événement violent ou traumatisant (zone de guerre, attentat, deuil). Une étude parue dans Psychiatry Research vise à déterminer si les inhibiteurs du recaptage de la sérotonine, traitement médicamenteux utilisé dans la prise en charge de PTSD, étaient plus efficaces que la psychothérapie axée sur le traumatisme ou vice-versa.

La plupart des lignes directrices pour le traitement du PTSD chez les adultes recommandent que la psychothérapie axée sur le traumatisme soit utilisée comme premier traitement et que les médicaments soient utilisés comme traitement de seconde intention, rappelle Jeffrey Sonis, professeur associé aux départements de médecine sociale et de médecine familiale de l'université de la Caroline du Nord, qui a dirigé l'étude.

Pas de preuve solide pour trancher entre les médicaments et la psychothérapie

Pour une comparaison équitable de ces deux méthodes, les auteurs de cette méta-analyse se sont focalisés uniquement sur les données comprenant des études où un médicament expérimental était directement comparé aux normes de soins existantes, en l'occurrence la psychothérapie. "Nous sommes arrivés à la conclusion qu'il n'existe pas encore suffisamment de preuves pour déterminer quelle méthode, entre la psychothérapie ou les médicaments, s'avère la plus efficace pour le traitement du PTSD chez les adultes", explique Jeffrey Sonis.

En attendant des preuves plus probantes, les chercheurs recommandent aux cliniciens de présenter dès le départ les deux options possibles de traitement en se basant non pas sur l'efficacité comparative (qui n'est pas concluante) mais sur les préférences des patients, tout en tenant compte de cas de figure précis tels que les risque et effets indésirables associés aux médicaments.