Booster son cerveau grâce à la neuro-nutrition

La fatigue, l'anxiété, les insomnies, le stockage des graisses, l'hyperactivité… résultent de variations hormonales qui sont contrôlées par notre cerveau. Et notre alimentation impacte directement ce dernier! La neuropsychologue belge Émilie Steinbach nous prodigue ses conseils pour «biohacker» celui-ci en privilégiant certains aliments à certains moments de la journée.
par
ThomasW
Temps de lecture 3 min.

Manger des fibres

Émilie Steinbach habite à Paris où elle prépare une thèse sur le microbiote intestinal. Autrement dit, les deux kilos de bactéries installées bien au chaud dans nos intestins. Elle explique qu'un microbiote sain est le principal atout d'un organisme qui fonctionne de manière optimale. D'autant que si votre microbiote est heureux, vous le serez aussi, tout simplement parce que 90% de la production de la sérotonine, l'hormone du bonheur, est produite par lui! Et pour le chouchouter il faut lui donner des fibres: minimum 30 grammes par jour. On les trouve surtout dans végétaux et les céréales non raffinées.

Boire de l'eau

Les performances cérébrales diminuent fortement lorsque le cerveau est déshydraté. Émilie Steinbach conseille de boire au moins un litre et demi par jour.

Manger des oméga 3

Parce qu'ils optimisent l'influx nerveux utilisé par les neurones pour communiquer. La majorité d'entre nous est carencée en oméga 3.

Ne pas lésiner sur les protéines

Les hormones sont produites grâce aux huit acides aminés essentiels que notre corps ne peut synthétiser lui-même. Il faut donc les trouver dans notre alimentation. Les protéines animales et certaines algues contiennent ces huit acides aminés. Les protéines végétales, elles, peuvent par contre être combinées afin de se compléter. Par exemple, si vous mélangez des céréales avec des légumineuses (du riz et des lentilles ou du blé et des pois chiches, etc.).

Limiter les sucres simples et les manger après 16h

Lorsque vous mangez des sucres simples (fruits, miel, lactose…) votre taux de glycémie va monter très vite, pour ensuite redescendre aussi vite, et c'est le coup de pompe assuré! Essayez d'associer les sucres simples avec des fibres est déjà une bonne solution car les fibres vont permettre une assimilation moins rapide. Concernant les sucres simples raffinés, comme le sucre blanc ou les sucres cachés, dans le pain de mie par exemple, il vaut mieux éviter tout simplement, nous dit Émilie Steinbach, car ces sucres dérégleraient complètement notre équilibre hormonal et n'apporteraient aucun bénéfice pour notre organisme.

Supplémenter en magnésium

Tout le monde ou presque serait carencé en magnésium. Ce dernier est important pour bien gérer le stress et pour optimaliser la plasticité neuronale et la mémoire. On le trouve dans les légumes verts, le chocolat noir, les bananes, les amandes… ou les compléments alimentaires.

Lucie Hage

Émilie Steinbach organise régulièrement des conférences sur la neuro-nutrition, comme celle où nous nous sommes rendus, où la neuroscientifique avait été invitée par le blog belge «The Lemon Spoon». Pour les autres dates, rendez-vous sur: www.feedyourbrain.eu

Une journée idéale

Petit déjeuner : des fibres et de bons lipides ! Par exemple, du pain complet avec du saumon fumé, un avocat, un œuf, ou du houmous. Un fruit est une bonne idée aussi, mais choisir plutôt ceux à index glycémique faible comme les fruits rouges, la pomme ou la banane.

Déjeuner : même chose que le matin et on fait la part belle aux légumes en plus (le matin les légumes sont les bienvenus aussi évidemment). Gardez en tête qu'il faut que la moitié de votre assiette, au moins, soit composée de végétaux.

Goûter : mieux vaut goûter un peu que de se jeter sur des mauvais sucres à 18h. le goûter est le meilleur moment pour manger des glucides : fruits et fruits secs de préférences. Les glucides vont permettre à l'hormone du bien-être et du sommeil (la mélatonine) de gagner du terrain.