La présidence chilienne annonce de nouveaux textes plus ambitieux

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

La présidence chilienne de la COP25, dont les négociations s'éternisaient samedi à Madrid, a annoncé de nouveaux brouillons d'accord samedi après-midi après l'accueil glacial qui avait suivi de précédents textes pourtant écrits au bout d'une nuit de négociations. La 25e conférence de l'Onu sur le climat (COP25) a débuté le 2 décembre et devait initialement s'achever vendredi. Mais comme beaucoup de COP avant elle, la COP25 joue les prolongations.

Un point de blocage tourne autour de l'article 6 de l'accord de Paris, qui prévoit la mise en place de mécanismes de marché de crédits carbone. La COP24 à Katowice n'avait pas réussi à convenir de règles de mise en œuvre sur ce point, qui avait été renvoyé à la COP25, dont c'est l'un des plats de résistance.

La question de l'ambition climatique divise également. Il y a ceux, Union européenne et pays les plus vulnérables en tête, qui veulent un appel clair à un rehaussement en 2020 des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d'une part, et les pays qui freinent des quatre fers, d'autre part. Les engagements pris jusqu'ici sont en effet incompatibles avec l'objectif de l'accord de Paris: maintenir le réchauffement bien en-deça de 2°C et si possible à 1,5°C. Pire, les engagements actuels conduisent la planète sur la voie d'un réchauffement de plus de 3°C d'ici la fin du siècle.

Après l'accueil glacial qui a suivi les brouillons de compromis produits samedi matin, et jugés imbuvables par de nombreuses parties, dont l'Union européenne, la présidence chilienne de la COP25 a mené une série de bilatérales et annoncé au cours d'un point presse de nouveaux textes, "plus ambitieux". La publication de ces textes, s'ils bénéficient d'un soutien suffisant, pourrait être dans la foulée suivie d'une séance plénière de conclusion de la COP25.

Plusieurs ONG n'ont pas attendu la fin de cette 25e conférence de l'Onu sur le climat pour faire part de toute leur frustration et déception face aux palabres des États qui contrastent plus que jamais avec l'urgence climatique.

source: Belga