Né sans bras, ni jambes, il devait prouver qu'il ne pouvait pas travailler

Kevin Donnellon est né sans bras, ni jambes. Ce Britannique de 58 ans a malgré tout dû se battre pour continuer à toucher des allocations liées à sa condition. Depuis qu'il a raconté son histoire aux médias britanniques, il a obtenu le droit de garder celles-ci à vie. 
par
sebastien.paulus
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Un Britannique de 58 ans est né sans bras et sans jambes, à cause des effets secondaires d'un médicament, la thalidomide. Il s'agissait dans les années 50 et 60 d'un sédatif et anti-nauséeux pour les femmes enceintes. Le Royaume-Uni avait ensuite été secoué par un scandale sanitaire quand on avait découvert que ce médicament causait de graves malformations congénitales chez les fœtus. Ce sont pas moins de 2.000 bébés qui avaient subi des effets secondaires, dont Kevin Donnellon.

Désormais, l'homme est l'heureux papa de deux ans mais est fâché avec le gouvernement britannique, qui lui complique la vie quand il s'agit de toucher ses allocations. En effet, il a expliqué au journal "The Mirror" que celles-ci avaient fortement baissé et qu'en plus, il avait dû prouver à plusieurs reprises qu'il ne pouvait pas travailler. Il a ainsi dû, trois fois différentes, remplir un formulaire qu'il jugeait intrusif de 24 pages. Tout cela pour continuer à toucher ses allocations pour personne handicapée...

"Une vie aussi normale que possible"

"Je me suis battu pour vivre une vie aussi normale que possible. J'ai obtenu un diplôme en sciences sociales et travaillé avec des adultes ayant des troubles d'apprentissage", raconte-t-il au journal anglais. "Aujourd'hui, je ne suis plus en aussi bonne santé, j'ai des maux de dos sévères dus aux prothèses que je portais. Leur qualité n'était pas comparable à ce qui se fait aujourd'hui. J'ai aussi un diabète de type 2."

D'après ce père de famille, le gouvernement cherchait tout simplement à le remettre au travail: "J'ai travaillé dans le passé, mais je ne peux plus rien faire à temps plein. C'est tout simplement cruel." Depuis qu'il a témoigné dans les médias anglais, le dossier de Kevin a été réévalué et il ne devrait plus avoir à justifier son incapacité de travail. Il a obtenu le droit de garder ses allocations à vie.