L'enquête visant Donald Trump aurait rassemblé des "preuves accablantes"

L'enquête en destitution contre Donald Trump a rassemblé des «preuves accablantes» de «conduite inappropriée» du président républicain, selon le rapport de la commission parlementaire qui a supervisé les investigations.
par
sebastien.paulus
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«L'enquête en destitution a montré que le président Trump, personnellement et par l'entremise d'agents dans et en dehors du gouvernement, a sollicité l'ingérence d'un pays étranger, l'Ukraine, pour favoriser sa campagne de réélection», selon ce rapport de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, à majorité démocrate.

«Le président a placé ses intérêts personnels et politiques au-dessus des intérêts nationaux, a cherché à miner l'intégrité du processus électoral américain et mis en danger la sécurité nationale», ajoutent les auteurs de ce rapport de 300 pages, qui doit servir de base à la rédaction des chefs d'accusation contre le président.

«Les pères fondateurs ont prescrit un remède quand un chef de l'exécutif place ses intérêts personnels au-dessus de ceux du pays: la destitution», ajoutent-ils.

Démenti de la Maison Blanche

La Maison Blanche a immédiatement réfuté cette analyse. «L'imposture» de l'enquête en destitution n'a produit «aucune preuve» contre Donald Trump, a déclaré la porte-parole de l'exécutif Stephanie Grisham.

«Ce rapport ne reflète rien d'autre que les frustrations» des démocrates, il «se lit comme les divagations d'un blogueur de bas étage qui s'évertue à prouver quelque chose quand il n'y a clairement rien», a-t-elle ajouté.

Selon le rapport, il existe des «preuves accablantes» sur deux sujets: «le président a conditionné une invitation à la Maison Blanche et une aide militaire à l'Ukraine à l'annonce d'enquêtes favorables à sa campagne» et il a «entravé» les investigations.

Selon ce document, «aucun président n'a bafoué à ce point la Constitution et le pouvoir de supervision du Congrès». Le rapport doit être adopté par la commission du renseignement puis transmis à la commission judiciaire, qui entamera mercredi le débat juridique pour déterminer si les faits reprochés au président justifient une mise en accusation formelle.

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