François De Smet est le nouveau président de DéFI

Les militants de DéFI réunis dimanche en congrès électoral à Bruxelles ont élu François De Smet à la présidence de la formation amarante en un seul tour de scrutin, le créditant de 62,3% des voix.
par
Marie
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Son principal challenger, Christophe Magdalijns a recueilli 34,5% des suffrages. Quant aux candidats wallons Jean-Claude Cremer et Julie Leclercq, ils ont obtenu respectivement 1,3% et 1,9% des voix.

Le congrès a été mis à profit pour rendre un vibrant hommage à Olivier Maingain qui a occupé la présidence du parti durant près de 25 ans.

La meilleure manière de défendre les francophones auxquels DéFI reste attaché est de sauver le pays, a affirmé dimanche François De Smet. «C'est en Belgique que les francophones veulent vivre, pas en République flamande, mais pas non plus dans un état Wallonie-Bruxelles constitué en réaction et en dépit face à la victoire supposée inéluctable du nationalisme flamand», a souligné le successeur d'Olivier Maingain, dans une première allocution.

M. de Smet a également confirmé d'emblée l'adhésion de DéFI au libéralisme social - «pas besoin de créer chez nous une chapelle car libéraux et progressistes, nous le sommes tous» -. A ses yeux, la formation amarante doit être le parti «de l'émancipation et de la réussite sociale», porteur d'une «transition écologique déterminée et pragmatique» qui «assume l'économie de marché» et investit dans les nouvelles technologies sans «avoir peur du mot métro».

Le combat pour la laïcité

Autre credo des amarantes confirmé par leur nouveau président: le combat pour la laïcité «qui permet aux croyants et non-croyants de vivre ensemble, organise et apaise, .... prône le respect, la mixité et le mélange, et qui doit être porté avec la lutte contre les discriminations».

François De Smet a remercié chacun de ses challengers pour leurs apports respectifs durant campagne: Jean-Claude Cremer pour avoir fait remonter à l'agenda du parti les thèmes liés à la ruralité; Julie Leclercq pour avoir mis en avant le fait que la lutte pour l'égalité hommes-femmes était un ouvrage à remettre sans cesse sur le métier et Christophe Magdalijns pour sa campagne «digne et respectueuse, pour ses valeurs de rigueur, de bonne gestion et d'ouverture. Des compétences et un engagement qui seront nécessaires à l'avenir du parti».

M. De Smet a enfin rendu hommage à son prédécesseur, Olivier Maingain, qu'il a félicité pour sa clairvoyance et son courage, tout au long de l'histoire du parti, en ce compris «celui de partir au risque de tout perdre».

"Nous avons su nous réinventer"

«Depuis 1964, dix fois on a prédit la disparition de DéFI et nous avons su nous réinventer. Je voudrais que l'on soit fier des valeurs du libéralisme des lumières et des droits fondamentaux qui refuse toute collaboration avec le nationalisme, qui mobilise le travail, émancipe, lutte contre la pauvreté et la précarité» a-t-il encore dit.

François de Smet en enfin donné quelques pistes sur le style de sa présidence, en invitant les militants à dépasser l'individualisme dans les campagnes et à opter pour un modèle de bienveillance en politique. «Soyez durs sur les idées, fermes sur les principes, ...., mais soyez toujours respectueux des personnes. Rappelez-vous que même le pire de vos adversaires a une mère, un conjoint, des enfants qui souffrent pour lui», a-t-il conclu.