Comment les moutons peuvent contribuer à une économie circulaire et verte

Maarten D'Hondt, un éleveur de moutons installé à Mol, entend bien réduire au strict minimum l'impact écologique de son métier. Il donne à ses bêtes une alimentation biologique et il réduit au maximum la chaîne avec les acheteurs de sa viande. De plus, il collabore à un projet qui donne une nouvelle vie aux surplus de laine.
par
ThomasW
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Maarten D´Hondt possède près de 1.600 moutons, qui gèrent 700 hectares de terrains en Campine. Afin de mener une existence optimale, les bêtes consomment une nourriture sans soja et biologique. Son objectif est de produire en cycle fermé. Maarten D'Hondt n'achète dès lors pas de pesticides ni d'engrais chimiques et il n'utilise que des produits européens afin de réduire son empreinte écologique. D'autre part, de plus en plus d'entreprises adoptent une gestion socialement responsable et entretiennent leurs zones vertes en y faisant paître des moutons, ce qui réduit les émissions de CO2 dans l'air.

Empreinte écologique

La viande d'agneau campinois est un produit régional reconnu dont la demande ne cesse d'augmenter. Néanmoins, cette viande n'est pas disponible à la vente en continu, car c'est un produit saisonnier. «Un inconvénient pour nous, éleveurs, c'est que nous ne pouvons proposer la viande d'agneau que pendant une période déterminée. Les consommateurs sont eux habitués à acheter 365 jours par an un produit déterminé dans une qualité déterminée. Mais nos agneaux sont uniquement disponibles au printemps pour la boucherie», explique Maarten D´Hondt. De ce fait, la collaboration avec les supermarchés est très difficile. L'organisation vise dès lors les restaurateurs et les habitants du coin pour la vente de la viande. Mais seul un tiers de la production est vendu localement. Lisette Hofmans, une voisine, consomme de la viande d'agneau locale, parce qu'elle se préoccupe de son empreinte écologique. «Quand vous cuisinez, vous devez réfléchir à l'origine des produits que vous déposez dans votre assiette. Le bien-être animal reste très important et fait toute la différence au niveau de la texture et du goût de la viande. L'odeur de la viande est totalement différente et elle contient moins d'eau.»

Pas de déchets

Maarten D'Hondt participe actuellement aussi à l'initiative «Mol Wol». «Son objectif est de garder la laine (wol en néerlandais, NDLR) de Mol dans la commune et d'en faire des coussins et des couvertures», précise-t-il. Avant, sa laine était destinée au marché mondial. Ce n'est désormais plus le cas. L'éleveur de moutons souhaite aussi réutiliser la laine des magasins de seconde main afin d'offrir une plus-value dans la production circulaire. Une «banque de laine» va prochainement être créée à laquelle tout le monde pourra donner de la laine, de façon à ce que cette matière première ne soit pas perdue. Maarten D'Hondt espère ne plus produire de déchets à long terme.

Candice Domingo

Qui suis-je ?

Nom: Candice Domingo

Âge: 24 ans

Études: Bachelier en journalisme

Domicile: Dilbeek

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La Belgodyssée, qu'est-ce que c'est ?

La Belgodyssée est une initiative de la RTBF, de la VRT et du Fonds Prince Philippe, en partenariat avec Metro et les Éditions de l'Avenir, et avec le soutien de la Chancellerie du Premier Ministre. Ce concours de reportage annuel favorise la collaboration entre jeunes journalistes en devenir, issus des différentes communautés de notre pays, qui travaillent en duos bilingues. À l'occasion de l'édition de cette année, ils mettent en exergue des initiatives positives dans la lutte contre le changement climatique. Candice Domingo et son binôme se sont penchés sur la façon dont un producteur de moutons belge élève ses bêtes en mode local et écologique.