Les couettes et oreillers en plumes peuvent être nocives pour la santé

En cette période de froid, rien n'est plus tentant que de s'emmitoufler dans une grosse couette bien moelleuse. Mais gare à la literie en plume, alertent des médecins de l'hôpital Victoria de Kirkcaldy (Ecosse) dans un article qui relate le cas d'un homme de 43 ans atteint d'une infection des poumons provoquée par l'inhalation de poussières organiques des plumes.
par
ThomasW
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Publié dans le British Medical Journal, l'article explique qu'en novembre 2016, un patient non-fumeur âgé de 43 ans souffrait de sensations de malaise, de fatigue et d'essoufflement depuis 3 mois. Ses symptômes se sont d'abord améliorés, mais ils sont réapparus plus tard au cours du même mois, l'obligeant à s'absenter du travail pendant 14 jours.

Infecté par sa literie

Après plusieurs tests médicaux, dont une radiographie pulmonaire et des tests sanguins, les médecins interrogent le patient sur son mode de vie. Ces derniers suspectent une infection pulmonaire provoquée par la respiration de poussières organiques en provenance de plumes. L'enquête révèle que ce dernier ne possédait pas d'oiseaux de compagnie, mais avait récemment acquis une couette et des oreillers contenant des plumes. Les médecins lui conseillent alors de se séparer de sa literie.

Les symptômes du patient se sont améliorés après que ce dernier s'est débarrassé de sa literie et avant même de commencer le traitement à base de corticostéroïdes oraux qu'on lui avait prescrit. Au bout de six mois, le patient était complètement rétabli, affirment les médecins qui l'ont suivi. Ces derniers considèrent que le diagnostic le plus probable pour leur patient était la pneumopathie interstitielle, une infection pulmonaire aiguë susceptible d'évoluer vers des maladies du poumon plus sérieuses.

Bon à savoir

"Ce cas renforce l'importance de prendre des antécédents méticuleux d'exposition et de poser des questions sur la literie domestique chez les patients souffrant d'essoufflement inexpliqué. La reconnaissance et l'arrêt rapide de l'exposition aux antigènes peuvent prévenir le développement d'une fibrose pulmonaire irréversible", insistent les auteurs de la publication.