Chaque semaine, un médecin est agressé physiquement

Une cinquantaine de plaintes suite à des agressions physiques sont déposées chaque année par des médecins auprès de la police, rapportent les titres Sudpresse lundi. Ce sont les médecins généralistes qui sont le plus souvent les victimes de violences.
par
oriane.renette
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La plate-forme d'aide «Médecins en difficulté», établie en 2016, a reçu 209 signalements pour violences depuis son lancement. L'Ordre des Médecins a publié, via la revue médicale «Le Spécialiste», le bilan de ces violences. Il en ressort que 111 appels concernaient des agressions verbales, 57 des pressions psychologiques (représailles, intimidations, menaces de mort), 39 des violences physiques et 2 des agressions sexuelles. Des actes verbaux et physiques qui ont bien sûr des conséquences sur la santé du médecin.

82 % des appelants sont des généralistes et 14 % des spécialistes. La majorité (50 %) des faits a lieu dans les locaux de consultation. Arrivent ensuite le domicile du patient (17 %), le téléphone (15 %) et l'hôpital (5 %).

Dans un cas sur deux (52%), les agressions ont été commises par un patient connu par le médecin.

Selon les chiffres de la police en 2018, il ressort aussi que les médecins ont porté plainte pour 808 vols/extorsions, 90 dégradations de propriété et 52 infractions contre l'intégrité physique. Soit une agression physique toutes les semaines.

Une campagne pour mettre fin aux violences 

Critiques, insultes, menaces... Les médecins doivent y faire face trop régulièrement, selon le service public fédéral Intérieur et la direction générale Sécurité et Prévention. Ces derniers lancent une campagne nationale de sensibilisation destinée aux patients pour «mettre fin aux violences envers les médecins», annoncent-ils lundi.

«Le nombre d'agressions physiques, psychologiques ou verbales envers les médecins ne cesse d'augmenter de manière préoccupante ces dernières années», estiment le SPF Intérieur et la DG Sécurité et Prévention.

Une campagne, qualifiée d'osée, est dès lors lancée à destination des patients pour les inciter à traiter leur médecin avec respect. Elle conseille par exemple de remercier son médecin plutôt que de lui dire "merci de m'avoir fait attendre une heure docteur!".

La sensibilisation sera déclinée sur les réseaux sociaux et sur des posters affichés dans les cabinets médicaux.