Présidentielle au Sri Lanka: Rajapaksa en tête des premiers décomptes

par
Belga
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Gotabaya Rajapaksa, le candidat du puissant clan ayant gouverné le Sri Lanka d'une main de fer durant une décennie, était largement en tête de l'élection présidentielle, selon les premiers résultats dimanche matin. L'ex-ministre de la Défense du pays et petit frère de l'ancien président Mahinda Rajapaksa (2005-2015), avait rassemblé 52,87% des voix, contre seulement 39,67% à son principal adversaire, le candidat du parti au pouvoir Sajith Premadasa, après le dépouillement d'un demi-million de votes, selon la commission électorale.

Le candidat de la gauche Anura Kumara Dissanayake occupait la troisième position, très loin derrière, avec 4,69% des voix.

Il y a au total 35 candidats.

Le président de la commission électorale Mahinda Deshapriya a précisé qu'au moins 80% des 15,99 millions d'électeurs avaient participé au vote de samedi. La participation s'était élevée à 81,5% à la présidentielle de 2015.

Les résultats pourraient être connus dès dimanche à 06H30 GMT si un candidat a une majorité claire, mais seulement lundi si le score se révèle serré. Des inondations dans certaines régions pourraient retarder les opérations de dépouillement.

Quelques heures avant le début du scrutin, des hommes armés ont ouvert le feu sur un convoi d'une centaine de bus transportant des électeurs musulmans, sans faire de blessés, a annoncé la police. Deux électrices faisant partie du convoi ont plus tard été blessées lorsque des assaillants inconnus ont bombardé leur bus de pierres, selon la même source.

Dans une zone à majorité tamoule du nord du pays, la police a aussi signalé à la Commission électorale des barrages illégaux de l'armée susceptibles d'empêcher des électeurs d'aller voter. Les forces de l'ordre ont également arrêté 10 hommes suspectés "d'essayer de créer des troubles".

Le vote des musulmans et des tamouls, minorités globalement défavorables aux puissants Rajapaksa, pourrait jouer un rôle crucial dans ce scrutin. Les observateurs interprètent ces incidents comme des tentatives de faire baisser le taux de participation de ces populations.

source: Belga