«L'Open Vld et le CD&V ont un choix de société à faire», estime Rudy Demotte

«L'Open Vld comme le CD&V ont un choix de société à faire. A eux de savoir s'ils veulent maintenir ce pays en équilibre», a lancé jeudi matin Rudy Demotte (PS) sur Bel RTL.
par
oriane.renette
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Déchargé lundi de sa mission de préformateur aux côtés de Geert Bourgeois (N-VA), M. Demotte a plaidé sur les ondes pour que du temps soit laissé à Paul Magnette afin qu'il conduise sa mission d'information. «Il va voir s'il y a une alternative. C'est un homme courageux et intelligent, donc je lui fais confiance», a-t-il commenté.

Le socialiste en a également profité pour mettre un coup de pression sur les libéraux et les chrétiens-démocrates flamands, dont les choix politiques seront cruciaux.

Arithmétiquement, une coalition «arc-en-ciel» rassemblant les socialistes, les écologistes et les libéraux, auxquels se joindrait éventuellement le CD&V, dispose en effet d'une majorité à la Chambre mais pas dans le groupe linguistique néerlandophone. Or, tant pour le CD&V que l'Open Vld, cet obstacle n'est pas surmontable pour le moment. Qui plus est, ces deux partis se sont alliés à la N-VA pour constituer le gouvernement flamand.

Une coalition «bourguignonne» - associant libéraux, socialistes et la N-VA - semble quant à elle plus complexe que jamais à atteindre. «La situation est extrêmement compliquée dès lors que la N-VA nous a fait glisser sur le terrain du délitement du pays», a estimé M. Demotte.

Le PS ouvert à la discussion sur l'institutionnel

«Sur l'institutionnel, on a vu un fossé s'agrandir de plus en plus» durant la phase de préformation, a poursuivi l'actuel président du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Selon lui, le PS reste prêt à discuter d'institutions «dès lors que cela ne conduit pas au délitement» de la Belgique.

Lors de cette interview, M. Demotte a par ailleurs regretté les récents propos de l'ex-premier ministre et président du MR, Charles Michel, qui a tenu la N-VA et le PS comme responsables du blocage actuel. «Tenir ce type de propos, c'est être dans une logique visant à mettre de l'huile sur le feu plutôt que dans les rouages», a-t-il commenté.

Malgré la complexité de l'équation actuelle, le socialiste reste toujours convaincu qu'il existe une chance de parvenir à former une majorité fédérale. «Si elle n'existait pas, on ne la tenterait pas», a-t-il conclu.