Le snus, tabac à sucer, pourra clamer être moins nocif que la cigarette aux Etats-Unis

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Belga
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Les autorités américaines ont annoncé mardi avoir autorisé un fabricant suédois à promouvoir le snus comme une alternative moins nocive à la cigarette, une première pour ce tabac à sucer qui reste interdit dans l'Union européenne, sauf en Suède. Le snus, un sachet de tabac que l'on place dans la bouche, au contact de la gencive, est autorisé à la vente depuis 2015 aux Etats-Unis, mais le fabricant, Swedish Match, n'avait jusqu'à présent pas le droit d'affirmer que ses produits, vendus sous la marque "General", étaient moins risqués que de fumer.

Mais la Food and Drug Administration (FDA), agence fédérale qui a autorité pour réguler le marché du tabac, a conclu, après avoir examiné le dossier et les études fournies par le fabricant, que le snus posait un risque moindre de cancer de la bouche ou du poumon, de maladie cardiovasculaire et d'autres maladies associées à la cigarette.

En outre, rien n'indique, selon les études, que les jeunes ou les non-fumeurs se soient initiés au snus.

C'est la première fois que la FDA donne son autorisation à ce qu'un produit au tabac clame une réduction des risques, en vertu d'une loi de 2009.

C'est le même processus auquel devraient participer les fabricants de cigarettes électroniques, sous le feu des régulateurs en raison de la popularité croissante du vapotage chez les jeunes Américains, et à cause d'une épidémie de maladies pulmonaires liées au vapotage qui a coûté la vie à au moins 33 personnes.

La FDA a annoncé son intention d'interdire les vapoteuses aromatisées, à moins que les fabricants ne prouvent qu'elles sont moins risquées que la cigarette, non seulement au niveau individuel mais au niveau de la société, c'est-à-dire qu'elles n'attirent pas de jeunes et de gens qui ne fument pas au départ.

"Bien que nous autorisions ces produits spécifiques au tabac pour des risques modifiés, il est important que le grand public comprenne que tous les produits au tabac, y compris ceux-ci, présentent des risques. Quiconque n'utilise pas actuellement de produit au tabac, surtout les jeunes, doivent continuer à les éviter", a déclaré le directeur par intérim de la FDA, Ned Sharpless.

source: Belga