Le Mayflower traversera l'Atlantique grâce à l'intelligence artificielle

Le 'Mayflower', un trimaran autonome uniquement piloté par l'intelligence artificielle, va tenter l'an prochain de traverser l'Atlantique, sans assistance. IBM a annoncé sa participation à un consortium mondial destiné à aider à matérialiser ce bateau.
par
Pierre
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Le Mayflower effectuera le même voyage que son homonyme, qui avait à l'origine emmené des pèlerins vers les États-Unis.

Une fois terminé, ce bateau à pilotage automatique doit effectuer un voyage de près de 4.800 km à travers l'Atlantique en septembre 2020, une date qui coïncide avec les 400 ans du voyage originel du Mayflower.

IBM et son partenaire Promare, un organisme de recherche marine, évoquent le navire comme étant un moyen de faire progresser la recherche en réduisant les obstacles liés aux coûts et aux ressources humaines. "Mettre un navire de recherche en mer peut coûter des dizaines de milliers de dollars et est limité par le temps que les gens peuvent passer à bord - un facteur problématique pour de nombreuses missions scientifiques marines d'aujourd'hui", a déclaré Brett Phaneuf, codirecteur du projet.

"Avec ce projet, nous innovons en créant une plate-forme flexible et rentable pour la collecte de données qui aidera à préserver la santé de l'océan et des industries qu'elle soutient."

Pour aider le navire à faire son voyage, il utilisera différentes sources de carburant, notamment l'énergie solaire, éolienne et diesel.

IBM affirme que le Mayflower sera capable d'étudier plusieurs problèmes qui sévissent dans les océans du monde entier. Parmi eux se trouve le fléau de la pollution plastique qui a envahi même les profondeurs marines.

"Les microplastiques représentent un défi de taille pour nos océans. Selon les estimations, la quantité de plastique dans les océans triplera d'ici 2025", a déclaré le professeur Richard Thompson de l'Université de Plymouth. "Le navire autonome Mayflower nous donne l'occasion de repenser la manière de collecter des données et de mieux comprendre ce problème mondial."