«Le bien-être n'est pas aliénant» : rencontre avec Santa Mila

Amoureuse de l'océan, Santa Mila a grandi au bord de la mer, son terrain de jeu favori. Cette blogueuse lilloise de 32 ans a quitté sa vie et son emploi parisien pour se consacrer au bien-être décomplexé. Vivre en respectant la nature tout en profitant de ses bienfaits, en prenant soin de soi tout en se faisant plaisir. Au fil des pages de son livre «Ocean Therapy», elle partage ses astuces bien-être pour apprendre à se reconnecter à la nature… Même lorsque l'on vit en ville.
par
ThomasW
Temps de lecture 6 min.

En quoi consiste cette Ocean Therapy, ce mode de vie dont vous nous parlez dans votre livre?

«Une méthode de bien-être, ou comment prendre soin de soi au quotidien pour être plus heureux. C'est tourné autour de l'océan et de la nature, car c'est pour moi un pilier important du bien-être. Dans le livre, je partage ma vision du bien-être, un bien-être décomplexé autour du plaisir. Pour moi, cela passe par le sport. Au bord de l'océan, j'ai appris plein d'activités sympas comme le bodyboard, le surf, le wake, le kite… J'ai toujours associé le sport au plaisir. Cela passe aussi par la nutrition. Avec mes grands-parents, dans leur potager, on apprenait les légumes et les fruits de saison, comment fonctionne la nature, comment en prendre soin et comment nous devons nous nourrir. Ce mode de vie, je l'ai appris petite, autour du jeu et du plaisir. Je voulais montrer que prendre soin de soi n'est pas forcément quelque chose de pénible et de contraignant. On peut trouver, à travers des activités que l'on aime, des moyens de prendre soin de notre corps.»

Est-ce la vie citadine, au rythme effréné, qui vous a poussée à adopter une mode de vie plus proche de la nature?

«En arrivant dans la vie active, à Paris, je me suis retrouvée dans un rythme infernal et aliénant. À faire des gros horaires, à ne pas prendre de temps pour moi. J'adorais mon métier [brand manager], mais ce qui me mangeait de l'intérieur, c'était le rythme parisien. J'ai eu besoin de trouver une solution pour respirer parce que je sentais que j'allais exploser. C'est comme ça que je me suis mise à courir. Au début, c'était très difficile, comme pour tout le monde! Mais ça a déclenché un cercle vertueux: je me suis mise à prendre soin de moi, à cuisiner, à faire moins d'apéros, ou en tout cas des apéritifs plus équilibrés, à retrouver des choses que j'avais apprises enfant. Tout ça m'a poussé à lancer mon blog. J'avais envie de partager toutes ces astuces pour trouver des moments de nature dans la ville, des moments qui apaisent.»

Vous rêvez de vivre face à l'océan, et pour cela détaillez votre plan d'action en trois objectifs…

«J'ai besoin de me mettre des objectifs. C'est ce qui change le quotidien et rend la vie plus belle. En se mettant des objectifs plaisir, on se fixe de beaux projets de vie et on sait pourquoi on se lève tous les matins. C'est important de savoir ce qui nous rend heureux et d'avoir des objectifs, à court et moyen terme. D'avoir l'esprit d'avancer à chaque fois, à petits pas. Bien sûr, il y a la réalité à côté. Comment trouver son équilibre avec son travail, ses amis, sa famille? Il faut se demander: qu'est ce qui est vital pour moi? De quoi ai-je besoin au quotidien? C'est de voir mes amis? D'être proche de la nature? D'avoir une sécurité d'emploi? Le tout est de trouver la balance de son bonheur.»

Ce besoin de quitter la ville, de vivre autrement, de voyager, est-ce propre à notre génération?

«Complètement. Aujourd'hui voyager est assez facile et on est une génération très ouverte. Le travail se digitalise, on peut travailler depuis l'étranger. On a cette chance incroyable d'avoir tous les champs des possibles. À côté, on a aussi l'envers du décor. On est tout le temps sollicités et connectés à notre travail. On n'a plus vraiment de week-end, on n'a plus de coupures. C'est à nous d'apprendre à couper, à faire des vraies pauses. Notamment en se reconnectant à la nature et en oubliant notre téléphone et tous ces écrans.»

Les réseaux sociaux jouent un rôle essentiel dans ces nouveaux modes de vie.

«Avec ces réseaux, il y a un côté un peu problématique. On voit tout le temps des gens voyager et ça peut être frustrant. On se dit «les gens ne font que ça, et moi, qu'est-ce que je fais?» Mais à côté, ce qui est génial, c'est qu'on découvre des gens qui voyagent, qui racontent leurs récits dans lesquels on se projette, en se disant: «ça pourrait être nous». On peut suivre des gens qui nous ressemblent, dont on a envie de suivre les parcours. On va échanger avec eux et ils vont être très transparents sur leurs galères, les côtés positifs et négatifs.»

Finalement, c'est aussi une volonté d'authenticité?

«Exactement. Ce que je voulais quand j'ai lancé mon blog, c'est montrer à tout le monde que le bien-être n'est pas aliénant. On n'est pas obligé de faire des choses parfaitement carrées. Je ne suis pas parfaite, je suis comme tout le monde. J'adore sortir, prendre l'apéro, profiter de la vie. On a le droit. Je voulais couper les codes et décomplexer les gens. C'est pour cela que je parle de «bien-être décomplexé». Je voulais aussi communiquer ça sur Instagram. Le problème d'Instagram, c'est qu'on a cette volonté de partager de belles photos, avec des beaux filtres, etc. À l'inverse, j'adore les stories car elles nous permettent de montrer le quotidien. De montrer que la vraie vie, c'est aussi d'être en pyjama devant son ordinateur, hyperstressé, débordé, à se demander comment on va faire fonctionner le mois suivant. Avec les réseaux, on peut montrer aux gens qu'on n'est pas parfait. Parce que c'est aliénant de voir de gens parfaits. On est d'autant plus une génération qui n'a plus envie de voir des campagnes de lingerie avec des fesses parfaites où on se dit «ça ne sert à rien que j'achète ce maillot, je ne suis pas comme ça». Je pense que c'est de ça dont on a besoin: de dire que la vie est loin d'être parfaite, de montrer la vraie vie, l'envers du décor.»

Quels sont vos prochains projets?

«C'est de continuer à faire vivre l'expérience Ocean Therapy à travers des retraites. Le but est de sortir du format web et de faire vivre l'expérience pour adopter ces petites routines chez soi. Pendant le séjour, on prend soin de soi de manière globale. À travers de bons repas sains avec des produits locaux, des cours de yoga pour prendre conscience de son corps. Évidemment, on a beaucoup de temps dans l'océan à travers du sport. Il y a ensuite des ateliers «do it yourself», pour fabriquer des produits du quotidien avec moins de produits chimiques, et des ateliers où on apprend à prendre soin de la planète. J'essaie de transporter les gens pour qu'ils prennent soin d'eux, et toujours autour du plaisir.»

Oriane Renette

Découvrez les astuces de Santa Mila pour intégrer cette Ocean Therapy à votre quotidien. Bonnes adresses, recettes, routines beauté, conseils sports… «Ocean Therapy», de Santa Mila, Talent Éditions, 288 pages, 18€

Ses recettes healthy et beauté

Vous l'aurez compris, avec Santa Mila, l'idée est de se faire du bien tout en se faisant plaisir! Elle vous dévoile deux de ses recettes bien-être à adopter.

Beauté

«Si tu te sens belle et si tu es heureuse, alors tu rayonnes auprès des autres»

Gommage: huile de coco, sucre de coco et miel

La recette

Faites chauffer au bain-marie de l'huile de coco jusqu'à ce qu'elle redevienne liquide. Dans un petit bol, mélangez-en 3 cuillères à soupe avec 3 cuillères à soupe de sucre de coco et 1 cuillère à soupe de miel naturel. Puis laissez reposer à température ambiante pour que l'huile de coco se durcisse.

Les bénéfices

L'huile de coco est une huile aux mille vertus pour la peau. Elle possède notamment des vertus hydratantes, apaisantes et antioxydantes. Grâce à sa texture particulière qui se solidifie rapidement, elle est un super allié pour les préparations de gommage. Elle vous permettra de l'appliquer facilement. Le miel va compléter ce soin en régénérant la peau grâce à ses propriétés antibiotiques et cicatrisantes. Un soin facile à réaliser et qui vous permettra de retrouver une peau de bébé.

Si vous achetez de l'huile de coco pour ce soin, vous pourrez également l'utiliser en masque sur vos cheveux ou cuisiner avec.

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Ma potion magique bien-être

Jus bonne mine vert : "J'adore ce jus pour ses vertus détoxifiantes, hydratantes et désaltérantes."

Les ingrédients

  • 250g de fenouil
  • 1l d'eau de coco
  • 2 pommes golden
  • 1 concombre
  • La recette

    Rincez vos fruits et placez-les dans un extracteur de jus. Laissez la magie de l'extracteur opérer. C'est prêt!

    Les bénéfices

    Ce jus est très léger et rafraîchissant. Il est idéal si vous avez fait des excès et souhaitez mettre votre organisme au repos.

    La pomme favorise la satiété, le fenouil soignera vos troubles digestifs, le concombre favorise le drainage et l'hydratation, et l'eau de coco vous permettra de faire le plein de minéraux.