Votre lunch du midi sans plastique grâce à la boîte à repas Tiffin

Pour éviter à votre lunch du midi les emballages en plastique à usage unique, vous pouvez embarquer votre casse-croûte dans votre propre contenant. Avec le concept Tiffin, vous bénéficierez en plus d'une petite réduction au snack ou au traiteur du coin! 80 établissements participent déjà au projet.
par
ThomasW
Temps de lecture 3 min.

Le film indien «The Lunch box» met en lumière les petits transporteurs de lunchs, qui courent littéralement les rues en Inde. Ces derniers, bien qu'illettrés, arrivent pourtant toujours à se repérer pour trouver la bonne adresse à livrer. Cette tradition de se faire livrer son «tiffin» de midi, ce qui veut dire dans le langage local «repas sain et léger», dans une box en acier interchangeable, n'a là-bas aucune visée écologique, contrairement au concept de Violaine Dupuis, qui a eu l'idée en visionnant ce film, de créer un concept s'inspirant de cette pratique.

«Aujourd'hui, environ 80% des déchets marins sont issus d'objets plastiques, dont la moitié au moins est constituée de déchets à usage unique», explique la jeune femme qui a concrétisé son idée après des études à l'Ichec. «En faisant mon projet de fin d'études à l'Ichec j'ai entendu parler d'un projet similaire à Vancouver. J'ai décidé de l'adapter chez nous. Aujourd'hui, 80 restaurants, traiteurs et magasins participent et offrent une réduction, souvent 5%, si vous apportez votre boîte à lunch Tiffin.»

Le client dans une optique de changement

«Les clients sont peut-être arrivés à un point où ils utilisent leur propre sac en tissu ou des pailles en bambou? Ils sont donc dans une optique de changement», prévient l'entrepreneuse qui compte bien faire entrer dans la danse de nombreuses autres adresses. «Au total, 4.000 lunch boxes circulent dans notre pays, principalement à Bruxelles, et chaque box utilisée deux fois par semaine pour son lunch en vrac permet d'économiser 6 tonnes de déchets par an et 16 tonnes de CO2. Il y a des tas de choses à faire pour sauver la planète, et un repas emporté ou livré dans une lunchbox zéro déchet en est une», affirme Violaine Dupuis qui a choisi l'inox plutôt que le plastique ou le verre car cette matière est très solide, se recycle et ne pose aucun doute sur une éventuelle migration de molécules vers les aliments, contrairement au plastique, explique-t-elle. Elle terminant avec une précision importante: la boîte ne coule pas, grâce à ses trois clips et son joint d'étanchéité.

Au snack et à la cantine

La Cambre, qui a remporté le zéro waste Student Challenge, est la première école supérieure à utiliser la box Tiffin et ils ne sont pas les seuls: «Nos clients sont des particuliers, des magasins bios, des restaurants, des nutritionnistes, des traiteurs, des PME et des écoles zéro déchets.» La liste des établissements participant se retrouve sur le site internet de Tiffin (www.tiffin.be). Vous y retrouvez entre autres le traiteur Beauclair à Schaerbeek, la cantine de la ferme du Long Fond à La Hulpe, Yuman Village à Saint-Gilles ou encore Didju Horeca, traiteur à Marcinelle.

Salon du Zéro Déchet

Violaine Dupuis sera présente au deuxième Salon du Zéro Déchet organisé par Bruxelles Environnement le 16 novembre à Tour & Taxis. «Nous présenterons le projet et il y a aura également une mini-conférence avec le Conseil des Étudiants de La Cambre qui depuis plus d'un an, a acheté 1.000 lunchbox durables et ont rendu les contenants jetables payants pour financer en partie l'initiative. Cette conférence sera partagée avec des jeunes de mouvements de jeunesse qui ont organisé des camps zéro déchet cet été.» Et le 25 novembre, Tiffin collabore avec «The Lemon Spoon» dans l'organisation d'une conférence avec la papesse du Zero Déchet, Béa Johnson, chez See U (sur le site des anciennes casernes à Etterbeek).

En attendant, Violaine Dupuis encourage à initier le changement directement au niveau du consommateur: «Je vous encourage vraiment à aller chercher votre lunch avec votre boîte en inox! C'est une expérience, un petit geste symbolique… Parfois bien reçu, parfois pas bien reçu. Qu'importe. Cela remue et questionne.»

Lucie Hage