Magritte face à Dali
Plus de 40 musées internationaux et collections privées ont prêté leurs uvres aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
La visite commence par une expérience immersive, la tête dans les nuages. La célèbre uvre "Le temps menaçant" de Magritte étant absente de l'exposition, les organisateurs, quelque peu déçus, ont décidé de la recréer en images de synthèse, explique Michel Draguet, directeur général des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et commissaire de l'exposition.
Il s'agit d'une peinture que Magritte a réalisée lors de son séjour en août 1929 en Espagne, à Cadaqués, le port d'attache de Salvador Dali. Un été qui verra entrer la Méditerranée dans l'uvre du Belge et se révélera décisif pour lui.
Tout au long du parcours, les deux icônes du surréalisme interagissent autour de thématiques qui les unissent, telles que "le rêve et l'hallucination", "les portraits", "les paysages", "dedans >< au-delà",... On y retrouve entre autres les oeuvres telles que "La tentation de Saint-Antoine" (Dali - 1946), "L'accommodation du désir" (Dali - 1929), "Nocturne" (Magritte - 1925), "Naissance des désirs liquides" (Dali - 1931-32) ou "L'usage de la parole" (Magritte - 1927-29).
Ce "dialogue de tableau à tableau témoigne d'une fabuleuse proximité dans la différence", souligne Michel Draguet. "La relation qui unit Magritte à Dali et Dali à Magritte est sans doute l'une des plus fécondes" de ce mouvement artistique.