Le changement climatique va poser une «urgence de santé publique», alertent 1.000 médecins

Le dérèglement climatique est une «urgence de santé publique», clament un millier de médecins belges dans une lettre ouverte aux autorités politiques, publiée par Le Soir. Ils regrettent le manque d'intérêt pour les impacts sanitaires du réchauffement.
par
Camille
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«Nous, médecins signataires, sommes extrêmement inquiets des conséquences du dérèglement climatique et environnemental sur la santé de nos populations, surtout pour les groupes les plus vulnérables», c'est ainsi que débute le texte. «La faiblesse des réponses apportées jusqu'ici par nos gouvernements nous mène à emboîter le pas aux mouvements de la société civile afin de demander une réaction immédiate, adéquate, et proportionnée à la plus grande menace du 21e siècle sur la santé mondiale'», comme l'avait formulé le magazine scientifique The Lancet l'an dernier.

Pathologie respiratoires en hausse

Les vagues de chaleur, inondations, sécheresses et autre ne sont pas les seules conséquences dont il faut se préoccuper, alertent les médecins. Il faut également s'inquiéter de «l'augmentation des pathologies respiratoires, une expansion des maladies tropicales transportées par les moustiques et autres vecteurs (malaria, dengue, Zika), une recrudescence de certaines maladies infectieuses ou encore la survenue de souffrances psychiques liées aux dérèglements environnementaux, aux catastrophes et aux conflits climatiques.»

"La Belgique n'en fait pas assez"

La Belgique, dont le taux d'émissions par habitant est parmi les plus élevés au monde, «ne prend actuellement pas sa part de l'effort», dénoncent les auteurs de la lettre. Ils rejettent «l'incapacité de nos gouvernements à respecter les engagements pris lors de la ratification de l'Accord de Paris en 2015».

Pour les signataires, le pays doit avant toute chose redoubler d'efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, afin d'éviter le pire du réchauffement. Il faut notamment «désinvestir les moyens financiers publics des sociétés dont l'activité contribue au dérèglement climatique et à la dégradation de l'environnement, et les réinvestir dans le développement d'une économie soutenable», proposent-ils.