La Maison Blanche refuse de coopérer à l'enquête en vue d'une éventuelle destitution de Trump

La Maison Blanche a informé mardi le Congrès qu'elle refusait de coopérer à l'enquête en cours en vue d'une éventuelle procédure de destitution visant Donald Trump, estimant qu'elle n'avait pas de légitimité.
par
Clement
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«Etant donné que votre demande n'a pas de fondation constitutionnelle légitime ou le moindre semblant d'impartialité (...) le pouvoir exécutif ne peut être tenu d'y participer», a indiqué Pat Cipollone, avocat de la présidence, dans un courrier envoyé à Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants.

La Maison Blanche accuse les Démocrates de donner cours à un «théâtre politique» et presse les députés d'abandonner l'enquête ouverte envers le président américain. La Maison Blanche estime que les députés violent les droits de ce dernier. «Le président Trump et son administration ne peuvent pas participer à votre enquête partisane et inconstitutionnelle dans ces circonstances», stipule la lettre.

"Le président doit diriger le pays"

L'opposition soupçonne Donald Trump d'avoir fait pression cet été sur son homologue ukrainien pour qu'il cherche des informations compromettantes sur son rival démocrate Joe Biden.

Parmi les griefs de l'exécutif, M. Cipollone met en exergue l'absence de vote à la Chambre pour déclencher ce processus. «Pour faire simple, vous essayez d'annuler les résultats de l'élection de 2016 et de priver les Américains du président qu'ils ont librement choisi», reproche-t-il. «Le président doit diriger le pays», conclut-il dans cette lettre de huit pages.

Les démocrates réagissent

Le refus de l'administration Trump de coopérer avec le Congrès est une «tentative illégale de dissimuler les faits», a tonné de son côté la cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi.

L'annonce de la Maison Blanche est «simplement une autre tentative de cacher les faits sur les efforts éhontés de l'administration Trump de faire pression sur des pouvoirs étrangers afin qu'ils interfèrent dans les élections de 2020», a dénoncé, dans un communiqué, la présidente de la Chambre des représentants.