Les Britanniques s'inquiètent de leurs stocks de papier toilette

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a beau se montrer «confiant» en la capacité du Royaume-Uni à traverser un Brexit sans accord sans encombres, son gouvernement a dû répondre mardi aux inquiétudes du Parlement sur les stocks de papier toilette.
par
oriane.renette
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A un peu plus de trois semaines de la date prévue du divorce, le député nationaliste gallois Jonathan Edwards a demandé par la voie d'une question écrite «combien de temps les réserves de papier toilette vont durer» en cas d'un «no deal», scénario qui devient de plus en plus probable alors que les négociations avec Bruxelles sont dans l'impasse.

Dans sa réponse, le gouvernement assure que dans cette situation, il établira «des priorités dans le flux des biens» pour «minimiser les frictions».

Les approvisionnements les plus basiques menacés

«Voici la farce à laquelle nous sommes réduits», a expliqué M. Edwards à l'agence Press Association. «Non seulement (le gouvernement) veut tirer la chasse d'eau sur l'économie mais nous n'aurons même pas assez de papier pour nettoyer», a-t-il ironisé, ajoutant plus sérieusement que cette question montrait «les dégâts très sérieux qu'une sortie sans accord causerait à nos approvisionnements même les plus basiques».

Elle illustre les difficultés très concrètes que risquent de rencontrer les Britanniques en cas d'un divorce brutal le 31 octobre, qui laisse planer le risque de goulots d'étranglement à la douane et de pénuries.

Le secteur alimentaire est particulièrement inquiet de tracas administratifs et retards de livraisons catastrophiques pour des produits frais.

« Prêt à une sortie sans accord »

Tout en assurant préférer une séparation à l'amiable, le gouvernement a publié mardi un document faisant le point sur ses préparatifs à une potentielle sortie sans accord. En introduction, Boris Johnson assure que le pays a «fait d'immenses progrès dans ses préparatifs et peut maintenant dire avec confiance que le Royaume-Uni est préparé à une sortie de l'UE sans accord le 31 octobre», tout en insistant préférer un accord.

Le rapport détaille notamment les mesures d'aide aux entreprises qui commercent avec l'UE et les droits de douanes qui s'appliqueront aux importations.