«On n'est d'accord sur rien avec la N-VA», soutient Paul Magnette, sans fermer la porte au parti nationaliste

L'unique candidat à la présidence du PS, Paul Magnette, insiste vendredi sur les profondes divergences entre le programme de sa formation et celui de la N-VA. «On s'est beaucoup vus, on est nulle part et d'accord sur rien», a affirmé le Carolo dans une interview au quotidien Le Soir et aux journaux de Sudpresse.
par
oriane.renette
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A entendre le futur patron des socialistes francophones, une éventuelle coalition entre le PS et la N-VA ne semble pas près de voir le jour.

«J'ai toujours été clair : on met un veto sur le Belang, pas sur la N-VA. Après, on constate que l'on n'est d'accord sur rien avec les nationalistes. Depuis le 26 mai, il y a eu beaucoup de réunions très discrètes avec les informateurs. J'ai dû me retrouver quatre ou cinq fois autour d'une table avec la N-VA et d'autres partis. On a échangé sur tous les sujets et je ne vois aucun point sur lesquels nous sommes d'accord», a expliqué M. Magnette.

Francken au fédéral, un obstacle pour le PS

L'un des négociateurs de la N-VA à l'échelon fédéral est l'ex-secrétaire d'Etat Theo Francken. Il ne fait pas partie du nouveau gouvernement flamand, ce qui laisse entendre qu'il est appelé à continuer à jouer un rôle au fédéral.

«Ce n'est pas un signe d'apaisement, ni pour le PS, ni pour le MR. Theo Francken est quand-même celui qui a fait tomber le gouvernement fédéral», a fait remarquer M. Magnette, interrogé sur les ondes de Bel-RTL.

La porte reste ouverte

Le socialiste ne ferme cependant pas tout à fait la porte au parti nationaliste flamand, affirmant qu'il répondra à toutes les invitations, mais refusera de négocier sur des sujets comme la fin de la Belgique et de la sécurité sociale. Une réunion secrète entre les ténors des deux partis aurait d'ailleurs eu lieu jeudi soir, selon l'Echo.

«Si demain, la N-VA donne son accord pour la pension minimale à 1.500 €, un refinancement des soins de santé, de la SNCB, des bas salaires, etc., je commencerai à avoir du mal à expliquer qu'on ne peut pas discuter avec eux. Mais on est très, très, très loin de ces positionnements aujourd'hui», détaille-t-il.

Le socialiste garantit une nouvelle fois que son parti ne fera rien pour provoquer un retour aux urnes, rappelant au passage que la N-VA n'est pas incontournable.