Charles Michel propose de doubler la contribution belge à la lutte climatique

Le Premier ministre Charles Michel a annoncé lundi, lors du Sommet spécial de l'ONU d'action pour le Climat, qu'il proposera au Parlement de doubler la contribution belge à la lutte contre le changement climatique.
par
Clement
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La contribution fédérale au Fonds vert onusien pour le Climat est actuellement de 10 millions d'euros par an, sur les cinq dernières années. A ces 50 millions s'étaient ajoutés 35 millions d'euros des Régions. Le gouvernement propose de porter la part fédérale à 20 millions par an sur les quatre prochaines années. Les Régions devraient encore déterminer si elles suivent le mouvement du doublement. La Coalition Climat, elle, réclame que le montant total atteigne 160 millions d'euros.

Le financement de la Belgique en faveur du climat passe par différents canaux: des contributions à des fonds multilatéraux tels que le Fonds vert pour le Climat et le Fonds pour les pays les moins avancés, mais aussi via des canaux bilatéraux (BIO, Enabel et coopération non gouvernementale).

D'autres pays engagés

Affaires courantes obligent, le Premier ministre proposera ce doublement devant le Parlement. D'autres pays comme la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Norvège se sont aussi engagés à doubler leurs financements. Le futur président du Conseil européen a par ailleurs inscrit clairement la Belgique dans la perspective européenne de l'atteinte de la neutralité carbone en 2050.

Cela signifie que les pays s'engagent à réduire au maximum leurs émissions et à compenser le reliquat, par exemple en replantant des arbres, qui absorbent le carbone de l'air. Ce but était considéré si radical en 2015 que le terme avait été exclu du texte de l'accord de Paris, mais il est en train de s'imposer, à la faveur des intempéries (canicules, cyclones, fontes des glaciers) et des mobilisations de rue, des jeunes en particulier.

"Un cri du coeur"

Devant l'ONU, M. Michel a évoqué «un cri du coeur adressé à nos consciences par les jeunes générations», quelques heures après un plaidoyer très dur de la jeune activiste suédoise Greta Thunberg à l'égard des dirigeants.

Le changement climatique est «le défi de ce siècle», a tranché le libéral. «Nous allons réussir», a-t-il assuré, disant compter sur l'innovation, l'intelligence et la détermination pour franchir cet «obstacle majeur auquel est confrontée l'humanité.»