Des étudiants Américains payent des rédacteurs en Afrique pour faire leurs devoirs

De plus en plus d'Américains payent pour que des personnes, habitant souvent à l'autre bout du monde, écrivent leurs devoirs, comme le révèle un article du New York Times épinglé par Slate. Cette pratique est aujourd'hui possible grâce à l'universalisation de la connaissance de l'anglais et plusieurs sites internet peu scrupuleux.
par
Clement
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Sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, plusieurs groupes rassemblent également des rédacteurs, qu'ils soient Kényans, Ukrainiens ou Indiens, prêts à écrire un travail sur l'euthanasie ou la conquête de l'espace. Sur le site EssayShark, la "commande" se fait en quelques clics et le prix varie fortement en fonction du type de travail, du nombre de pages ou encore de la deadline. Certains sont par exemple prêts à payer 38 € la page pour un travail devant être rendu dans les trois heures.

Toujours d'après le New York Times, un rédacteur peut toucher environ 1.800 € lors d'un bon mois. Le journal prend l'exemple d'une Kényane à la recherche d'un emploi, qui, avec cette somme, n'est pas loin de toucher le salaire annuel moyen d'un Kényan en un mois.

"Dans le cadre de la recherche"

Reste que le phénomène pose de plus en plus question dans les milieux académiques. 17 Etats américains ont banni cette pratique qui reste très difficile, voire impossible, à détecter. Surtout qu'aucune loi fédérale américaine ou kényane n'interdit clairement la vente ou l'achat de papiers académiques. De leur côté, les sites qui proposent ce type de services affirment que les textes ne doivent être présentés que dans le "cadre de la recherche et du référencement" et non comme le propre travail d'un étudiant.

Des logiciels commencent cependant à voir le jour pour contrer cette pratique. Ils permettraient de détecter si une personne a bien écrit son papier sur base de toute une série d'indices, dont la tournure de ses phrases par exemple.