Caché dans un bunker, un pédophile échappe trois ans à la police

Deux semaines avant son procès en 2016, Jeremiah Button s'était évanoui dans la nature, sans être retrouvé par la police du Wisconsin. C'est un chasseur qui est tombé par hasard sur son bunker et qui a permis l'incarcération de cet individu accusé d'agression sexuelle sur mineur.
par
sebastien.paulus
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L'histoire est tout simplement ahurissante: en février 2016, Jeremiah Button doit comparaître devant le tribunal pour des faits graves. Il est accusé d'agression sexuelle sur mineur, d'inceste et de détention de pédo-pornographie. Pourtant, le dangereux individu disparaît dans la nature et n'a refait surface qu'il y a peu.

C'est un chasseur, Thomas Nelson, qui a découvert durant une partie de chasse une porte en bois qui donne sous la terre, près d'un épais buisson. Il préfère ne pas s'y aventurer et poursuit son chemin, mais quelques mois plus tard, la tentation de savoir ce qui s'y trouve est trop forte et il y retourne. Lorsqu'il entrouvre la porte, il aperçoit directement des conserves. Lorsqu'il franchit la porte, il tombe nez à nez avec un homme endormi au milieu d'affaires mal rangées.

Un abri prospère

Ce n'est qu'à l'arrivée de la police que l'individu admettra être Jeremiah Button, un présumé pédophile en cavale depuis trois ans. Ce dernier avait été libéré sous caution en attendant son procès et avait mis à profit cette période de 18 mois pour se construire un bunker secret. Il avait choisi cet endroit car il n'était pas dans une zone peuplée mais près d'une décharge où il pouvait se ravitailler.

Ingénieux, l'homme avait installé des panneaux solaires au sommet de son abri afin d'alimenter des batteries de voiture qui lui permettaient d'avoir de la lumière et la télévision. Si l'endroit était à l'origine petit, Button creusait dans les murs pour pouvoir installer les objets qu'il récupérait à la décharge. «Il ne faisait pas que survivre, il faisait prospérer son refuge grâce à tout ce qu'il trouvait», explique Stefonek, en charge de l'enquête à WSAW TV.

Désormais, Button est de retour à la case prison avec une caution fixée à 100.000 euros. Il sera jugé en septembre pour pédophilie.