Yann Moix, enfant battu : son père dément ses accusations

L'écrivain et ancien chroniqueur a, à plusieurs reprises, accusé ses parents de maltraitance et de violence à son égard. Dans les colonnes de La République, son père dément fermement ses accusations.
par
oriane.renette
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Dans son dernier roman (Orléans, à paraître le 21 août), Yann Moix porte à nouveau des accusations de violence parentale. Il y détaille la maltraitance dont il aurait été objet lorsque, enfant et adolescent, il vivait encore chez ses parents dans les années 1970-1980. Notamment, il raconte avoir été battu à coups de rallonges électriques, forcé à « manger ses excréments », ou encore avoir été poursuivi par sa mère, armée d'un couteau et menaçant de le tuer.

Dans un entretien accordé à La République du Centre, José Moix dément totalement les accusations de son fils. "Tout d'abord, je tiens à dire que notre fils n'a jamais été battu", annonce d'emblée le père de l'écrivain.

« Cela relève de la psychiatrie !» 

Il rappelle en outre que les concepts de « violence parentale » et d' « enfant battu » ont fortement évolué ces dernières années. Et qu'à l'époque, une fessée n'était pas si mal perçue... Il admet donc que Yann a déjà pu recevoir « la correction qu'il méritait », en certaines occasions. Comme par exemple lorsqu'il a tenté de défenestrer son frère du premier étage, ou lorsqu'il lui a mis la tête dans les toilettes avant de tirer la chasse. « Je ne le nie pas, il a alors ramassé une bonne paire de claques », raconte son papa.

Du reste, « tout n'est que pure affabulation ». Âgé de 75 ans aujourd'hui, cet ancien kinésithérapeute ne comprend pas pourquoi son fils raconte dans les médias et dans ses ouvrages de telles choses. « J'ai des origines catalanes et ai été strict, j'en conviens. Mais jamais je n'aurais été capable de faire manger ses excréments à mon fils. Prétendre cela relève de la psychiatrie, ce n'est pas possible ! »

Par ailleurs, José Moix est revenu sur tout ce que lui et sa femme ont donné pour que Yann –tout comme son frère- puisse s'épanouir : logement et études à Paris, voyages en Europe et aux États-Unis, …  « Aurait-on fait tout ça, s'il n'y avait pas d'amour ? », interroge le père.

Au passage, il souligne que voisins, enseignants, médecins, … tous pourraient confirmer qu'il « n'est pas un bourreau ». Et que de plus, « s‘il y avait bien eu maltraitance, il y aurait forcément eu quelqu'un pour le remarquer et alerter les services sociaux».

Quoiqu'il en soit, José Moix regrette que son fils ait aujourd'hui coupé les ponts avec sa famille entière. Il assure enfin que la « porte est toujours ouverte » pour une franche discussion père-fils. « Yann revient quand il veut », conclut José.