Siegfried Bracke (N-VA) ne veut pas s'allier au CD&V au sein du gouvernement flamand

L'ancien président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA), est partisan d'une coalition bourguignonne en Flandre, incluant son parti, l'Open Vld et le sp.a, a-t-il réaffirmé jeudi au micro de Radio 1. Il n'est pas favorable à l'entrée du CD&V dont la présence causerait de sérieux problèmes, selon lui.
par
sebastien.paulus
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A ses yeux, la coalition suédoise sortante (N-VA, Open Vld et CD&V) ne doit donc pas être reconduite. «On ne devrait pas faire cela, notamment parce qu'on a besoin de faire évoluer socialement la politique menée jusqu'ici», a-t-il commenté. «Voyez le Vlaams Belang, qui a remporté les élections sur un programme socio-économique plutôt de gauche. Nous devons être attentifs au signal de l'électeur et le traduire dans l'exécutif qui sera mis en place.»

Selon M. Bracke, qui se décrit comme simple observateur, une coalition composée de la N-VA, du sp.a et de l'Open Vld a plus de chances de réussir, même s'il qualifie d'intéressante la solution d'un éventuel gouvernement minoritaire avec appui du Vlaams Belang.

Un partenaire pas vraiment idéal

Le CD&V ne constitue, selon lui, plus un partenaire de coalition idéal. «S'il faut collaborer avec un parti qui est sous l'emprise forte de l'ACV par exemple, alors on va être confronté à de gros problèmes qu'on aurait pu éviter.»

Il renvoie à la sortie du syndicat chrétien ACV (pendant flamand de la CSC) qui a estimé qu'il n'y avait pas d'aussi mauvaise nouvelle que le soi-disant manque de flexibilité du travailleur belge. Le centre flamand Het Steunpunt Werk a récemment relevé que les Belges travaillaient moins en soirée, de nuit et le week-end que leurs homologues européens.

Si la Flandre se dote de cette majorité bourguignonne, cela ne veut pas forcément dire qu'une coalition violette-jaune (PS-sp.a, MR-Open Vld en N-VA) va voir le jour au fédéral. «Je trouve qu'il faut de toute façon discuter avec le PS. C'est une question de principe. Mais je dois reconnaître que je ne vois pas comment on va pouvoir un jour concilier deux approches si différentes. Prenez l'exercice budgétaire: le PS voudra augmenter les impôts alors que la N-VA cherchera les économies», conclut Siegfried Bracke.

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