On a testé une nuitée dans une bulle au milieu d'un pré

Metro a testé la nuitée dans une bulle au milieu d'un pré, histoire de dormir à la belle étoile tout en étant bien protégés. Les conditions furent parfaites! L'excitation de voir tomber la pluie et d'admirer les éclairs, emmitouflés dans les plumes, a laissé place à un ciel sans nuages nous laissant rejoindre Morphée avec vue sur la voie lactée.
par
ThomasW
Temps de lecture 3 min.

Colette Barbier et son compagnon Luc Ruidant ont placé une drôle de bulle dans leur jardin aux allures de pré, à Antheit, en pleine campagne liégeoise. Ils l'ont appelée la «bulle enchantée» et ils y accueillent, chaque soir en semaine et en week-end, un couple, qui veut goûter à cette originale tranquillité.

Du «glamping»

C'est le concept de ce genre de nuit insolite. Comprenez un mélange de «camping» et de «glamour». Ici, tout est fait pour se détendre et cocooner: accueil personnalisé (vous prendrez du thé ou du café au petit-déjeuner?), et chaleureux, draps et tapis douillets, petit chauffage d'appoint pour les frileux (ouf!), liste de restaurants qui livrent directement aux pieds de votre bulle des petits plats que vous pourrez déguster sur la jolie terrasse en bois… Vu le temps en début de soirée, nous n'avons pas eu cette chance-là. Nous avons donc été contenter nos estomacs sur la place de Huy.

Ne pas se dégonfler

Après notre escapade gourmande au centre, nous revenons au paddock, éclairés par la lune. En entrant dans notre bulle, nous faisons attention (comme Colette nous l'avait bien expliqué) d'ouvrir la tirette du premier sas puis de la refermer complètement avant d'ouvrir celle de la bulle principale. Sinon? Notre chambre se dégonflera! Après avoir enlevé nos chaussures dans le sas, nous entrons donc comme des astronautes dans cette maison de plastique. Ouf, les parois sont bien tendues, nous pouvons nous endormir tranquillement.

Autour: la vie

Après un début de nuit agité où nous avons vu danser vigoureusement au-dessus de nos têtes les branches du chêne qui empiétaient sur une bonne moitié de notre écran céleste, et après les tac-tac-tac des grosses gouttes de pluie, nous avons pu profiter d'une belle accalmie qui nous a offert gracieusement un endormissement sous les étoiles. Au petit matin (tout petit matin!), dès le lever du soleil, nous fûmes réveillés par l'agitation de la nature. Quelle vie! Le coq, les poules, l'âne, et d'autres choses non-identifiables pour de pauvres citadins déconnectés de la nature, puis la luminosité version bloc opératoire que nous aurions pu éviter si nous avions suivi le conseil de Colette de poser le masque de nuit sur nos mirettes.

En parlant de Colette, la voici qui, pile à l'heure, arrive avec petits pains et beurre. Toilette express dans la petite pièce attenante (une bulle sœur où l'on pénètre en ouvrant une tirette. C'est là où se trouve la toilette) et nous repartons avec l'impression que chaque nuit pourrait être différente quand on dort en pleine nature.

Lucie Hage