L'impression 3D pourrait être la solution miracle aux problèmes de calvitie

Implants, lotions, sérums et traitements « miracles » en tous genres. Le monde scientifique, tout comme celui des cosmétiques, rivalisent depuis longtemps d'imagination pour trouver la solution ultime pour endiguer la perte de cheveux chez l'être humain. Une problématique qui touche des millions de personne à travers le monde. Grâce à l'impression 3D, une start-up américaine pourrait enfin avoir trouvé une véritable solution.  
par
oriane.renette
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Si elle touche plus souvent les hommes, les femmes ne sont pas épargnées par la perte de leurs cheveux. Que ce soit en raison de l'âge, de la génétique, d'une brûlure ou d'un traitement du cancer, perdre ses cheveux peut être source d'angoisses mais aussi de moqueries pour les personnes concernées. Et donc, peser lourdement sur leur quotidien.

D'après Stemson Therapeutics, start-up spécialisée dans le clonage des follicules capillaires, 15 à 20% de la population serait touchée par cette problématique. Rien qu'aux États-Unis, le marché des traitements contre la chute de cheveux s'élève à quelque 4,5 milliards $.

 

Si des solutions existent pour ralentir la perte de cheveux, rien ne permet encore d'inverser le processus une fois qu'il est enclenché. Du moins pour l'instant.

En effet, Stemson Therapeutics affirme avoir mis au point une solution pour garantir une réelle repousse des cheveux. Celle-ci s'appuie sur innovation technologique : les imprimantes 3D.

Cloner les cheveux grâce à l'impression 3D

L'impression 3D semble prometteuse dans bien des domaines, et notamment en médecine. Récemment, une équipe de chercheurs est même parvenue à reproduire des parties du coeur humain fonctionnelle grâce à cette technologie. Alors à côté d'un coeur, un cheveu paraît bien simple, non ?

 

Finalement, le cheveu n'est que l'entremêlement de filaments de protéines les uns aux autres. Or, il s'avère que leur repousse relève d'un procédé assez complexe.

Des cellules souches (appelées papilles dermiques) sont à l'origine des follicules capillaires (cavité enfouie sous la peau qui contient le cheveu). Un cuir chevelu en contient à peu près 100.000. Or, leur durée de vie est limitée. Avec les temps, les cellules souches disparaissent et les follicules deviennent donc inactifs. Plus aucun cheveu ne peut donc se développer dedans.

Tout le problème des firmes qui se sont attaquées au problème de la calvitie était donc de réactiver ces follicules dormants.

Premiers essais réussis sur une souris

Dans une étude relayée par The Atlantic, Stemson Therapeutics affirme pouvoir y parvenir. À l'origine de cette percée scientifique : les progrès dans le domaine de la thérapie cellulaire. Ce champ de la médecine générative vise à réparer les organismes en remplaçant les cellules défaillantes par de nouvelles cellules saines, obtenues à partir de cellules souches. Grâce à ce procédé, le monde scientifique espère pouvoir guérir des patients atteints du cancer ou encore du diabète.

C'est grâce à ce même mécanisme que Geoff Hamilton, à la tête de la start-up "Stemson Therapeutics, ambitionne de cloner les follicules capillaires. L'idée est de faire pousser des cheveux à partir de cellule souche provenant de la même personne et d'implanter des follicules riches en cellules souches.

Lors d'un congrès international du mois dernier, Hamilton a affirmé avoir transplanté avec succès des follicules humains sur une souris (photo).

Stem cells used to grow hair: Today at #ISSCR2019 we showed it can be done. A new company, Stemson Therapeutics, has licensed the technology, which could help millions of men, women and children who struggle w/#hairloss: https://t.co/Ln9TtgdhaH #alopecia pic.twitter.com/4CyFapA7aF

— Sanford Burnham Prebys Medical Discovery Institute (@SBPdiscovery) 27 juin 2019

Pour maintenir le follicule en bonne santé et en place, Hamilton a proposé d'ajouter une sorte de « moule » pour diriger la croissance du cheveu. L'approche sur base sur "un échafaudage biodégradable fabriqué en 3D qui contrôle la direction de la croissance des cheveux et aide les cellules souches à s'intégrer à la peau naturellement", explique le laboratoire dans un communiqué.

Hamilton a annoncé que les premiers essais sur l'homme pourraient démarrer dans un an et demi.