Une nouvelle réunion pour la formation d'un gouvernement fédéral dimanche

Les informateurs royaux, Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a), vont tenter d'organiser une réunion dimanche avec plusieurs partis, a-t-on confirmé à bonnes sources vendredi à la suite d'articles parus dans «Le Soir» et «De Standaard».
par
Clement
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Plusieurs présidents de parti ont reçu la demande de se tenir prêts pour dimanche. Lundi, les informateurs remettront leur rapport au Roi, deux mois après avoir reçu leur mission.

Ils ont passé les deux semaines écoulées à rédiger une note en vue d'entamer une phase de «préformation» du gouvernement fédéral. Lors de leur dernière conférence de presse, le 1er juillet, ils avaient indiqué qu'ils soumettraient ce travail aux différents partis, leur objectif étant notamment de vérifier la volonté politique des uns et des autres de s'engager dans une négociation gouvernementale.

Ces derniers jours, les regards se sont tournés vers le PS et la N-VA, les deux premières formations de chaque communauté linguistique. Les informateurs ont tenté jeudi de les réunir mais le PS a annulé le rendez-vous pour des raisons peu claires, irritant au passage les nationalistes flamands. Lundi matin, les socialistes francophones tiennent leur bureau politique.

Plusieurs exclusives

Outre le PS, le MR, l'Open Vld, le CD&V et le sp.a, Groen a également reçu le message qui lui demande d'être disponible dimanche et a indiqué qu'il était «disponible en permanence». L'incertitude demeurait jusqu'à présent sur leur invitation et leur participation à cette réunion. L'Open Vld a notamment fait savoir la semaine passée qu'il ne voulait pas gouverner avec les écologistes. La question est en revanche bien plus sensible chez Ecolo. Les Verts francophones ont dit et répété qu'ils ne participeraient pas à la moindre discussion avec la N-VA et leur position n'a pas varié sur ce point, confirmait-on encore ce vendredi.

L'attitude d'Ecolo pourrait-elle influencer le PS qui s'est allié aux Verts dans les négociations en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, et demeure extrêmement discret depuis deux jours? En marge des cérémonies du 21 juillet, le président Elio Di Rupo avait affirmé qu'il était prêt à participer à des «tables de discussion». Mais les socialistes francophones ont dit et répété ces dernières semaines qu'ils ne voulaient pas négocier avec la N-VA, celle-ci n'ayant de cesse d'affirmer qu'elle ne voyait comme seul sujet possible de discussion avec le PS que le confédéralisme.

Pas de majorité des deux tiers

Les socialistes ne sont d'ailleurs pas les seuls dans ce cas. Si la N-VA met sur la table le confédéralisme, la réunion risque de tourner court rapidement, avertissait-on par ailleurs. L'hypothèse pourrait-elle se réaliser? Les deux informateurs ont expliqué à plusieurs reprises qu'ils ne cherchaient pas une majorité des deux tiers, indispensable pour réaliser une réforme de l'Etat.