GB: après May, Johnson et Hunt dénoncent les propos de Trump sur des élues démocrates

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Belga
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Boris Johnson et Jeremy Hunt, candidats au poste de Premier ministre britannique, ont tous deux dénoncé lundi soir les propos teintés de xénophobie du président américain Donald Trump à l'encontre d'élues démocrates. Lors d'un débat organisé par le journal The Sun, les deux aspirants à Downing Street ont clairement soutenu la Première ministre sortante Theresa May, qui a jugé, plus tôt dans la journée, ces propos de "totalement inacceptables".

Sollicités par le journaliste, les deux rivaux se sont toutefois refusés de les qualifier de racistes.

"C'est totalement inacceptable et je suis d'accord avec la Première ministre", a déclaré Boris Johnson, donné grand favori dans la course à Downing Street, dont le nom du gagnant sera connu le 23 juillet.

"Je pense que les relations entre le Royaume-Uni et les États-Unis sont extrêmement importantes. Mais si vous êtes le leader d'une grande société multiraciale et multiculturelle, vous ne pouvez tout simplement pas utiliser ce genre de langage", a poursuivi l'ancien ministre des Affaires étrangères.

"Je suis d'accord avec Theresa May", a aussi déclaré Jeremy Hunt, actuel chef de la diplomatie britannique. "J'ai trois enfants, à moitié chinois, et ils sont des citoyens britanniques, (...) et si quiconque leur disait +Retournez en Chine+, je serais complètement consterné", a-t-il insisté. "C'est totalement non britannique de dire ça".

Dans une série de tweets ce week-end, Donald Trump a conseillé à quatre élues démocrates issues de minorités de "partir" des Etats-Unis pour "retourner" dans leur pays.

Malgré le tollé provoqué chez les démocrates et certains élus républicains, le président américain s'est de nouveau livré lundi à une violente attaque contre ces jeunes membres du Congrès, en les accusant "d'aimer les ennemis" de l'Amérique et en les invitant à quitter les Etats-Unis si elles n'y étaient pas "heureuses".

Interrogés sur le caractère "raciste" des tweets du locataire de la Maison Blanche, les aspirants à la succession de Theresa May ont préféré éviter l'emploi de cet adjectif.

"Je suis ministre des Affaires étrangères, et il est le président d'un pays qui est notre plus proche allié donc cela n'aidera pas la situation d'utiliser ce type de langage à propos du président des Etats-Unis", a justifié Jeremy Hunt.

"J'ai dit ce que j'ai dit", a rétorqué Boris Johnson, invitant le journaliste qui l'interviewait à déduire sa pensée de sa réponse précédente.

source: Belga