Une journée au Paradise City
Et l'événement a pratiquement fait le plein puisqu'il affichait près de 21.500 visiteurs dimanche après trois jours de festivités dans cet écrin de verdure lové à quelques encablures de Brussels Airport, en Brabant flamand. Il affichait d'ailleurs complet samedi avec 8.500 billets à la journée vendus.
Le festival est resté fidèle à son concept, avec un mix de musique électronique et une empreinte écologique limitée, selon les organisateurs. 147.000 gobelets réutilisables étaient prévus et les podiums -dont un quatrième cette année- étaient en matériaux recyclés. La volonté était donc d'être une alternative éco-responsable et à échelle humaine au géant Tomorrowland.
Du soleil dans le son
Et la différence se fait également dans le son. Au Paradise City, on préfère éviter la grosse EDM ou la techno qui bastonne. Il suffit de regarder l'affiche pour comprendre qu'on préfère ici les rondeurs, un son davantage tourné vers la house, la tech-house, l'électro, et même le funk et le disco.
Photo D.R.
Samedi, on a d'ailleurs pu voir devant une ambiance clairsemée, certes- Leroy Burgess, une figure bien connue de la scène R&B disco newyorkaise des années 70. Il avait été précédé sur la scène Paradise City Live' par l'excellent duo berlino-napolitain Nu Guinea, venu en mode live band, qui ont rapidement mis le sourire aux lèvres grâce à leur disco-boogie matinée de jazz et d'afrobeat. Après cela, l'espace était bien trop petit pour accueillir tout le public de L'Impératrice, un concentré de disco-pop à la française qui a véritablement fait mouche.
Photo D.R.
Au même moment, la house de Blond:ish mettait tout le monde à température pour bien commencer la soirée, avant que Locked Groove ne nous propose un son plus direct et percutant pour faire de la scène Love' un vrai moment de clubbing à ciel ouvert. Au loin, sur la stage' Play Label Records, l'ambiance était à la fiesta sous les guirlandes d'ampoules avec notamment de belles prestations derrière les platines de Carista, Lola Hora ou du très sympathique Folamour qui nous a même gratifié, en fin de set, d'un « Ella, elle l'a » de France Gall boosté aux hormones.
Sur l'eau
Mais la bonne idée du jour était la création d'une scène flottante Giegling' posée à même l'eau des douves du château et perpétuellement nimbée de fumée. De quoi créer un espace onirique hors du temps, rehaussé d'une électro à tendance trance et psychédélique. Le Paradise City, c'est cela, une sorte de version 2.0 du hippie. Le lendemain, ils étaient près de 7.500 à profiter pleinement des prestations de 2Manydj's, DJ Koze, Todd Terje et autres Dixon. Mais nous n'en étions pas, trop occupés que nous étions à nous remettre des excès de la veille.
Pierre Jacobs