Une étude certifie que la discrimination selon l'origine sur le marché de l'emploi bruxellois est une réalité

Une première étude scientifique menée sur l'origine des chercheurs d'emploi à Bruxelles a confirmé jeudi la difficulté de trouver un emploi lorsque l'on est d'origine étrangère, même à diplôme égal.
par
oriane.renette
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Les jeunes d'origine subsaharienne - une quarantaine de pour-cent pour onze pour-cent des Belges - constituent le groupe qui éprouvent le plus de difficultés à être accepté sur le marché du travail.

Le temps passé au travail sur une période de trois ans change également significativement selon les origines.

Cumul des facteurs discriminants

Toujours en fonction des origines, certaines catégories de personnes cumulent les effets de plusieurs facteurs discriminants: les femmes d'origine maghrébine ou turque qui portent le voile tout en étant en moyenne plus diplômées que leurs homologues masculins et qui sont à la tête d'une famille monoparentale.

Le monitoring a été réalisé à la demande du ministre bruxellois de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Didier Gosuin, dans le cadre du plan de lutte contre les discriminations. C'est views.brussels -l'observatoire de l'emploi et de la formation de Bruxelles qui en a été chargé, en s'appuyant sur des cohortes de chercheurs d'emploi inscrits chez Actiris entre 2013 et 2016, et des données de la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale.

La dimension de l'origine étrangère - à la naissance, ou né d'au moins un parent d'origine étrangère - a été croisée avec d'autres données comme le genre, le degré de formation ou encore le lieu de résidence.