Une électro verdoyante au Paradise City

Le Paradise City, le festival qui conjugue à la fois qualité musicale, sonorités électroniques, hédonisme, cadre bucolique et développement durable, est de retour pour une cinquième édition, du 5 au 7 juillet au château de Ribaucourt à Perk (Steenokkerzeel).
par
Pierre
Temps de lecture 4 min.

L'an dernier, le Paradise City avait accueilli près de 18.000 personnes réparties sur les trois jours du festival. C'était près de 5.500 de plus que l'année précédente. Nichées entre les douves du château et les arbres, les quatre scènes font de cet événement l'un des plus ‘chill out' de la saison.

Et la sélection musicale est au diapason… Des musiques électro certes, mais de la house, du funk, de la techno et des sonorités disco qui donnent la banane et qui sont gorgées de soleil. Le Paradise City, c'est un mélange d'artistes électroniques qui naviguent entre l'underground, les têtes d'affiche et toute une série de talents à (re) découvrir.

Des frères Dewaele à DJ Koze

L'an dernier, c'était surtout la présence de Laurent Garnier qui avait attiré le chaland. Cette année, ce sont surtout les 2ManyDJs qui mettront le feu sur la scène Abstrkt en plein cœur de l'après-midi du dimanche. Une journée intéressante à plus d'un titre puisqu'on pourra également profiter des live de Stavroz, Stereoclip, Kalipo ou encore Leafar Legov. Sur la scène Silo, on aura surtout droit à un triplé d'enfer de 16h30 à 23h avec, dans l'ordre, la présence derrière les platines de Todd Terje, DJ Koze et Dixon.

La veille, samedi, la journée se ponctuera par la deep house hypnotique de Konstantin Sibold, producteur de Stuttgart dont la réputation s'étend à l'international. Il sera précédé par la house à la berlinoise de Locked Groove, la tech-house de la Québecoise Blond: ish, et le local de l'équipe qu'on ne présente plus Attari. Parmi les découvertes, on pointerait bien le bout du nez au live de Dwig, connu pour son minimalisme sans froideur, mais on n'hésitera pas aller toucher du bout des doigts Leroy Burgess, légende du boogie et du disco depuis des décennies, qui viendra en mode ‘full band'. Pour les connaisseurs, pointons également la présence de Gregory Broussard, alias Egyptian Lover, bien connu de la scène dance et rap californienne depuis le début des années 80.

Photo Fille Roelants

Quant au premier jour, un set du très éclectique John Talabot est toujours une expérience en soi, Mim Suleiman nous offrira un très grand moment de funk pur, Auntie Flo nous fera partager ses souvenirs de voyage au travers d'une house très inspirée par la world music, tandis que Mind Against sera un plus percussif en fin de soirée.

Vert jusqu'au bout des ongles

Si la plupart des festivals de Belgique ont commencé à se mettre au vert, le durable était dans l'ADN du Paradise City dès sa première édition. Le festival a d'ailleurs reçu récemment le prix AGF Water & Sanitation pour avoir économisé pas moins de 27% sur la consommation d'eau lors des deux dernières éditions. La consommation par personne a ainsi diminué de près de 9,1 litres.

"Ce bond spectaculaire a été rendu possible grâce, entre autres, à l'utilisation de toilettes sous vide, de robinets à débit contrôlé et d'une installation de purification d'eau mobile et écologique qui purifie l'eau de la douche du camping", ont expliqué les organisateurs.

L'utilisation de plastiques à usage unique est également strictement interdite. Les boissons ne sont servies que dans des gobelets réutilisables. Grâce à Brussels Airport, des bus électriques seront en outre utilisés pour transporter les festivaliers de Bruxelles. Mais plus globalement, l'utilisation des transports en commun et du covoiturage est fortement encouragée. Tous les générateurs fonctionnent au biocarburant et le camping à l'énergie solaire. Seul du papier recyclé est utilisé pour la communication. Enfin, les émissions de CO2 seront compensées par un soutien dans des projets pour le climat.

Un concept alimentaire

Le Paradise City lance cette année un "concept alimentaire circulaire" sous la direction du grand chef Seppe Nobels, récemment élu 5e meilleur chef légume du monde. Le festival s'attaquera donc de manière rigoureuse au gaspillage alimentaire et proposera, à la place de la traditionnelle nourriture que l'on trouve dans ce genre d'événement, des plats en phase avec la nature, la saison et les circuits courts.

L'utilisation d'ingrédients invendus et imparfaits sera mise en avant tandis que les organisateurs souhaitent limiter les émissions de CO2 et les déchets au strict minimum. L'offre culinaire proposée par les food trucks sur le site, les repas dans les backstages pour les artistes et l'équipe ainsi que le menu cinq plats proposés seront coordonnés. Comme d'habitude, aucune viande ne sera servie au festival.

Pierre Jacobs

En pratique

: À Perk, dans le parc du château de Ribaucourt, à quelques encablures de Brussels Airport.

Quand: Du 5 au 7 juillet

Ticket: 59€ par jour, tandis que le combi-ticket de 3 jours est à 109 € (sans le camping qui est déjà sold out).