Bien-être: Profiter de l'été pour se recentrer

Sollicités de tous côtés, nous sommes nombreux à courir partout sans jamais pouvoir vraiment nous poser. Pourtant, prendre le temps de s'arrêter et de penser à ce qui fait sens, aujourd'hui, pour nous, est indispensable si l'on veut vivre le plus en phase possible avec ses aspirations. Et si on profitait des mois d'été pour s'écouter?
par
Camille
Temps de lecture 4 min.

C'est certain, chacun vit la période estivale d'une manière qui lui est propre. Quand on part en vacances avec de jeunes enfants, par exemple, prendre du temps pour s'écouter n'est pas si évident que cela. Mais il suffit parfois d'une heure ou deux de promenade ou de méditation pour se reconnecter à soi. C'est important, car notre évolution personnelle ne s'arrête jamais, et ce qui nous convenait hier ne nous convient peut-être plus aujourd'hui. D'où l'importance de prendre du temps pour se poser les bonnes questions.

Moins de culpabilité

Il arrive souvent aussi que nous ne prenions pas le temps de nous écouter car «du temps pour soi» est synonyme de culpabilité -et ce serait d'ailleurs beaucoup plus fréquent chez les femmes. Mais en été, cette dernière semble s'éloigner un peu, comme l'explique Christine Lefebvre, thérapeute holistique: «L'été favorise le joyeux et le léger. Cela permet donc d'aller plus facilement à la rencontre de cet amour de soi parce que l'on s'autorise à se donner du temps, en culpabilisant moins.» Une atmosphère plus légère qui proviendrait également du changement de rythme par rapport à notre routine, qui nous permettrait du coup de profiter du moment présent: «Apprécier d'être dans le moment présent c'est important et en général on le fait très peu. On est plutôt en train de ressasser le passé ou de projeter le futur. Je considère l'été comme le moment des partages humains avec la famille et les amis ainsi qu'avec soi-même tout simplement.»

Pourquoi est-ce que je me lève le matin ?

Christine Lefebvre considère l'humain dans sa globalité, prenant en considération ses quatre plans: mental, émotionnel, énergétique et spirituel. Elle considère que l'on peut devenir l'alchimiste de sa vie mais que cela n'est possible qu'en s'écoutant et en s'aimant : «savoir qui l'on est n'est pas une chose évidente. Savoir ce qui nous anime non plus. Il faut réapprendre à écouter son intuition mais celle-ci ne nous parle que si l'on prend le temps de l'écouter.» Et donc posons-nous la question de savoir ce qui nous fait nous lever le matin ! La thérapeute appelle cela le «Why». Ce dernier serait les fondations de notre existence, auxquelles on rajouterait ensuite des «How» et des «What». «Une fois que l'on a ses fondations, on les garde pour la vie. Les briques des étages au-dessus, les How et les What, sont ce que l'on va faire concrètement pour atteindre notre idéal. Et ces briques peuvent varier tout au long de l'existence.» Son Why à elle ? Connecter les choses et les gens…

La force de la nature

L'été, c'est aussi souvent l'occasion d'une reconnexion avec la nature. Et cela tombe bien car cette dernière serait très efficace pour nous aider à découvrir nos aspirations profondes. «Je n'ai jamais vu quelqu'un qui a été insensible à la puissance de la nature durant un travail sur lui-même. Le contact avec les arbres, l'observation de la flore, nous apporte force et sérénité. Un bon bain de forêt pour observer et ressentir nous apaise instantanément, nous permettant d'y voir souvent plus clair.»

Identifier et accueillir ses émotions

Une fois que l'on a décidé de prendre un peu de temps pour soi, Christine Lefebvre propose de suivre un processus en six étapes: «Premièrement, identifier l'émotion. Est-ce que l'on se sent angoissé, triste, stressé, las? Ensuite, il est important d'accueillir cette émotion, de la vivre. Troisièmement, on identifie quelle est la peur qui se cache derrière cette émotion. La peur d'être rejeté? La peur de déranger? D'être soi? Ensuite on essaye de réfléchir à ce que l'on peut faire concrètement pour apaiser cette peur, pour la rassurer. Enfin, on réfléchit à des actions que l'on peut mettre en œuvre pour y parvenir et à la façon dont on peut se faire éventuellement aider», précise Christine Lefebvre qui explique que s'écouter et comprendre ses peurs et ses blocages est un processus qui prend un peu de temps et que ce n'est souvent pas en deux mois que l'on peut transformer sa vie. Mais c'est un bon début!

Lucie Hage