Héritage de Johnny Hallyday : nouvelle défaite pour Laeticia

Un juge de Los Angeles appelé à se prononcer sur le transfert d'avoirs de Johnny Hallyday dans un «trust» dont sa veuve Laeticia est bénéficiaire a une nouvelle fois reporté sa décision, demandant mercredi un nouveau supplément d'information après les récents jugements en France.
par
Marie
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Le trust JPS -pour Jean-Philippe Smet, vrai nom du chanteur défunt- a été créé en Californie par Johnny en 2014, au bénéfice exclusif de son épouse Laeticia Hallyday.

Après le décès de Johnny, celle-ci a demandé l'an dernier à un tribunal de Los Angeles de transférer un certain nombre d'avoirs faisant partie de l'héritage (voitures de luxe, redevances sur certaines chansons, etc.) dans ce trust.

Mais depuis plus d'un an, une bataille judiciaire oppose des deux côtés de l'Atlantique les aînés de Johnny, Laura Smet et David Hallyday, à Laeticia, seule héritière désignée dans le testament du chanteur - rédigé aux Etats-Unis - avec leurs deux filles Jade et Joy.

Jusqu'à présent, le juge américain Gus May a décidé d'attendre les décisions de la justice française, qui a notamment gelé une partie de l'héritage (immobilier, certains droits d'auteur et royalties), avant de se prononcer sur le sujet.

Fin mai, le tribunal de Nanterre s'est déclaré compétent pour trancher le litige sur l'héritage, estimant que Johnny Hallyday a conservé «jusqu'au bout un mode de vie (...) très français qui l'amenait à vivre de façon habituelle en France» plus qu'en Californie. Laeticia Hallyday a fait appel de ce jugement.

Un dossier "très complexe"

Lors d'une audience mercredi, le juge May a pris acte des derniers jugements en France mais estimé qu'ils «ne semblaient pas exclusifs» et qu'il était donc compétent pour se prononcer dans la demande de transfert d'avoirs au trust JPS, a constaté un journaliste de l'AFP.

Il a rejeté une demande de référé des gérants du trust JPS visant à obtenir des liquidités pour payer les frais courants mais a reporté sa décision sur le fond.

«Nous avons besoin de savoir ce qui va se passer en France», a-t-il dit.

Evoquant un dossier «très complexe», le juge américain a ainsi demandé aux parties de lui fournir de plus amples informations. Il veut notamment avoir des précisions sur le délai de la procédure en appel en France mais aussi sur le montant exact du patrimoine laissé par Johnny Hallyday et de la part (25%) garantie par la loi française à sa veuve Laeticia.

«On parle de 25%, mais la grande question, c'est 25% de quoi?», a lancé le juge May, qui a fixé une nouvelle audience au 4 février 2020.