Les images tragiques d'un cétacé ayant eu la nageoire coupée
En mars dernier, lors d'une plongée au large de Ténérife, le photographe espagnol spécialisé dans les photos sous-marines Francis Pérez est tombé sur une scène stupéfiante et d'une extrême tristesse. À quelques mètres de lui, un jeune globicéphale tentait de nager avec la nageoire caudale sectionnée. « J'espérais que les coupures aient été causées par des morsures de requin, mais non, elles ont été causées par un animal irrationnel : l'être-humain », témoignait sur Instagram le photographe en publiant les clichés.
"La mort au paradis"
« Le 27 mars fût l'un des jours les plus tristes que j'ai vécu dans l'océan », écrivait Francis Pérez. Sa photo a fait le tour du monde. Elle a même été reprise dans le National Geographic du mois de juin avec le titre « La mort au paradis ». L'animal a été rapidement pris en charge et tout a été fait pour lui sauver la vie. En vain…
Ce 12 juin, la photographe Cristina Mittermeier a republié la photo de Francis Pérez en donnant un peu plus de détails sur cette triste histoire. « Cette horrible image d'un jeune globicéphale ayant perdu sa queue après avoir été frappé par l'hélice d'un bateau au large des Canaries est un signal d'alarme. A-t-il été heurté par un navire, un ferry ou un bateau de plaisance ? Nous ne le saurons jamais », écrit-elle en épinglant le nombre de bateaux qui circulent à grande vitesse dans des corridors où passent les cétacés.
Le cétacé a dû être euthanasié
« Seuls trois personnes étaient là pour entendre les cris stridents de douleur et de peur de cette jeune baleine qui luttait pour nager. Le photographe, le biologiste marin et le vétérinaire qui ont été appelés sur place n'ont pas été en mesure d'aider l'animal avec une telle blessure. Tout ce qu'ils ont pu faire, c'est de le sortir de l'eau pour faire ce qu'ils avaient à faire. Avec le genre de chagrin que seules les personnes suffisamment empathiques peuvent comprendre, ils l'ont euthanasié. Ils devaient le faire pour épargner des souffrances inutiles à un animal qui n'avait aucune chance de se rétablir », a expliqué Cristina Mittermeier sur Instagram en invitant les internautes à faire pression pour demander des changements législatifs pour éviter de tels accidents.
Photos Francis Pérez