Quand donner ou investir riment avec solidarité et réduction d'impôt

Le récent élan de solidarité internationale témoigné envers Notre Dame de Paris a marqué les esprits. Entreprises et particuliers ont manifesté leur solidarité à travers des dons, petits comme grands, alors même que les flammes brûlaient encore. Une générosité qui a parfois été fort critiquée car elle pourrait entraîner des déductions fiscales.
par
ThomasW
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Sur la plateforme de financement participatif Dartagnans par exemple c'est plus de 100.000€ qui ont été recueillis dans plus de 60 pays, et une réduction d'impôt affichée avant même de cliquer pour donner. On peut protester contre de telles pratiques, or elles s'inscrivent dans la loi et, loin d'être anodines, elles ont un impact fort sur la générosité ou les pratiques des citoyens.

Généreux anonymes

Depuis 2011, les dons de minimum 40€ par an donnent droit à une attestation fiscale permettant une réduction d'impôt de 45% pour les organisations agréées par le Ministre des Finances. Le secteur de la philanthropie a dès lors évolué et les dons des particuliers viennent compléter le mécénat d'entreprises ou les donations des grandes familles aisées. Ce qui était réservé à une poignée de personnes est maintenant accessible à tous. Les collectes de dons auprès du grand public se sont aussi multipliées avec l'essor des plateformes de crowdfunding. De nombreuses plateformes belges sont spécialisées dans le financement de projets à vocation sociale, humanitaire ou écologique (LITA.co, Miimosa, Growfunding… etc). En quelques clics, des anonymes peuvent s'engager pour une cause. Un élan positif qui devrait se développer encore davantage avec la nécessité de réaliser les Objectifs du Développement Durable. On estime aujourd'hui que 10 à 15% des collectes de crowdfunding dans le monde sont réalisées à des fins solidaires.

Investissements «positifs»

Cet essor ne touche pas que la pratique du don. Dans le secteur financier aussi les contributions des particuliers permettent de financer des projets dédiés à l'intérêt général ou à des causes sociétales particulières, à travers l'épargne ou des investissements. C'est ce que proposent CREDAL ou Triodos à leurs épargnants. C'est également ce qu'encourage Oikocredit, une plateforme de microcrédit solidaire pour les plus précarisés dans les pays en développement, qui a su prêter depuis sa création plus de 1, 3 milliards pour servir plus de 36 millions de personnes dans le monde. Des investissements positifs pour lesquels la plateforme se charge de reverser un dividende stable, exonéré de précompte mobilier pour les premiers 640€ et de bénéficier d'une réduction d'impôts de 5%.

Contrairement à la philanthropie qui ne recherche pas de rendement financier et se focalise sur l'objectif social et environnemental à atteindre, l'impact investing se caractérise par l'intention explicite des investisseurs de générer un impact social ou environnemental positif accompagné d'un rendement financier, même minime. Un mécanisme de plus en plus utilisé que propose LITA.co, la première plateforme de financement participatif permettant à chacun d'investir à partir de 100€ dans une entreprise sociale de son choix, et de bénéficier d'un tax-shelter à 45% dans la plupart des cas. Un moyen vertueux de financer l'économie locale, pourvoyeuse d'emplois et d'impact positif sur la société et/ou l'environnement. De fait, grâce à ces technologies et à ces incitants fiscaux, il est possible de nos jours d'alléger son empreinte écologique tout en allégeant sa facture fiscale. Nous n'avons donc certainement pas à attendre un désastre comme celui de Notre-Dame pour faire notre part. Pourquoi attendre?

Céline Bouton

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