Des changements en vue sur le réseau de la Stib

Bus électriques, nouvelles lignes de bus et tram, nouveaux véhicules: tour d'horizon des changements à venir sur le réseau de la Stib, alors que le nombre de voyageurs progresse d'années en années.
par
Camille
Temps de lecture 3 min.

Le test d'une navette autonome

Cet été, une navette autonome sera testée dans le Parc de Woluwe. Douze voyageurs pourront prendre place dans ce véhicule sans chauffeur qui circulera sur 1.500 mètres dans un premier temps. Son parcours sera ensuite prolongé et complexifié. Faut-il s'attendre à voir débarquer des bus sans chauffeurs dans Bruxelles dans les années à venir? "Non, ça n'est pas prévu pour le moment", répond Brieuc De Meeûs, le Ceo de la Stib. "L'objectif est de faire connaissance avec cette technologie, voir comment elle fonctionne, acquérir des connaissances en la matière." Les possibilités de ce véhicule seront d'ailleurs limitées, puisqu'il ne roulera qu'entre 10 et 15 km/h, avec peu de passagers. Plusieurs grandes sociétés de transports en commun se penchent néanmoins dès aujourd'hui sur cette technologie pour être prêt à l'utiliser lorsqu'elle sera suffisamment au point pour être utilisée sur de grands axes.

De nouvelles lignes de tram

La ligne de tram 9, reliant les stations Simonis et Arbre Ballon en 15 minutes en passant par le site hospitalier de l'UZ Brussel, a été inaugurée en septembre dernier. Il roule en site propre, sur gazon, entre des arbres. Les travaux de prolongement vers le Heysel ont débuté en février.

La ligne 8 (ancienne ligne 94, prolongée jusqu'à Rodebeek), également lancé fin 2018, traverse tout le sud de la région, entre le rond-point Louise et l'arrêt Roodebeek, via Watermael-Boitsfort et Herrmann-Debroux. La majeure partie de la ligne est en site propre, ce qui assure une meilleure vitesse commerciale. La Stib envisage de la prolonger vers l'avenue Marcel Thiry.

Le nouveau plan de bus

«Bruxelles est en pleine croissance. Il est donc nécessaire d'étendre le réseau à de nouveaux quartiers», constate la Stib. Sur les lignes existantes, elle note la nécessité d'augmenter les capacités, les fréquences, et le confort. Pour y parvenir, pas de big bang, mais une évolution en douceur programmée jusqu'en 2021.

Belga / B. Gyssel

Cela s'est déjà traduit par le lancement de nouvelles lignes: la ligne 33 dans le centre-ville, assurée par des bus électriques, et la ligne 37 qui relie la station de prémétro Albert au sud d'Uccle. Certaines lignes seront scindées pour desservir les tronçons les plus fréquentés avec des bus de grande capacité (comme la ligne 53, qui dessert le Westland shopping). Des changements importants se feront aux mois de septembre et novembre. Les modifications ligne par ligne sont disponibles sur planbusstib.be.

Des quartiers désenclavés

Ça n'est un secret pour aucun des usagers des transports en commun à Bruxelles: rejoindre certains quartiers n'est pas une mince affaire. Le nouveau plan de bus ambitionne de mieux relier des zones comme Neder-Over-Heembeek, Haren, les Étangs à Anderlecht, Transvaal à Auderghem… L'amélioration de la desserte nécessitera l'embauche de conducteurs et conductrices supplémentaires.

Des bus moins polluants

L'une des demandes des Bruxellois est de voir circuler des bus moins polluants. La Stib teste actuellement différents modèles de bus électriques pour voir lesquels conviennent le mieux à un usage à Bruxelles. Elle a également passé commande de 288 bus hybrides (standards et articulés), qui ont commencé à être livrés. Cet achat important, qui doit permettre d'augmenter l'offre, a été critiqué pour engager la société pour de nombreuses années avec des bus qui ne répondront peut-être pas au mieux aux critères en vigueur en matière de qualité de l'air.

Ph. Stib

Une hausse du nombre de passagers

Le nombre de passagers augmente régulièrement depuis 2005, quand la Stib n'enregistrait de 254 millions de voyages par an. Il devrait passer de 417,5 millions aujourd'hui à 450-475 millions d'ici 2023. «C'est notre objectif, et nous souhaitons le faire tout en maintenant la qualité du service», souligne Brieuc De Meeûs.

Des efforts pour la sécurité

En début de semaine, une enquête de satisfaction attribuait de bons résultats à la Stib. Principale ombre au tableau, la sécurité. Des efforts ont été faits pour améliorer le sentiment de sécurité sur le réseau, notamment en soirée (numéro d'appel 1707, personnel en station…), mais devront visiblement être développés. Pour le reste, la Stib a reçu de bonnes notes. Entre autres résultats, on y découvrait que pour 82% des personnes interrogées, la mobilité via la Stib est restée stable ou s'est améliorée en 2018, tandis que 43% estimaient que la mobilité à Bruxelles s'était détériorée sur la même période. "Nous sommes très fiers de ces résultats", se félicite Brieuc De Meeûs, le Ceo de la société de transport. "Mais nous le prenons en toute humilité. Nous allons poursuivre nos efforts afin d'améliorer la satisfaction de nos clients.»