L'appel du délégué général aux droits de l'enfant pour les enfants de jihadistes

Le délégué général aux droits de l'enfant appelle le Premier ministre et les informateurs royaux en vue de la constitution d'une majorité fédérale à prendre rapidement la décision de rapatrier tous les enfants belges nés de jihadistes partis combattre dans les rangs de l'État islamique et retenus en Syrie.
par
Camille
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«La situation dure depuis très longtemps. On a eu une période électorale assez longue, avec les élections communales, puis les élections fédérales et régionales, et tout ça a fait que les décisions étaient difficiles à prendre, semblerait-il. Il faut donc aujourd'hui se dire que la situation est telle dans les camps au nord-est de la Syrie qu'il ne faut plus attendre. On ne peut pas attendre un nouveau gouvernement pour prendre des décisions courageuses et pour faire en sorte que ces enfants puissent revenir en Belgique», a affirmé Bernard De Vos à la RTBF-radio.

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Dans une lettre ouverte publiée lundi, il cite des chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) datant de début avril et faisant état de 249 morts dénombrés dans ces camps, dont 80% d'enfants en bas âge, décédés à la suite de malnutrition, de plaies infectées, de brûlures et de diarrhées aiguës. «Parmi ces enfants décédés, on compte au moins deux enfants belges», relève le délégué général aux droits de l'enfant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

«Aujourd'hui, il y a une trentaine d'enfants qui sont localisés dans des camps, les camps de Al-Hol ou de Al-Roj, qui sont des camps dans lesquels les conditions de vie sont extrêmement difficiles. Dans le camp de Al-Hol, qui est un camp qui a été construit pour accueillir entre 7.000 et 10.000 personnes, il y a actuellement 78.000 personnes. On peut donc imaginer les conditions sanitaires, les conditions de sécurité, toutes les conditions qui sont horribles dans ce camp, et des enfants», a-t-il ajouté à la RTBF.

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Certains pays ont adopté une attitude plus souple. Ainsi, la France étudie les situations «au cas par cas» et ne rapatrie que des orphelins ou enfants isolés. Cinq orphelins sont ainsi revenus de Syrie le 15 mars et une fillette de trois ans le 27 mars. Les autorités semi-autonomes kurdes ont annoncé lundi avoir remis cinq orphelins norvégiens à une délégation venue les rapatrier.