Pelosi: les faits reprochés à Trump pourraient justifier une procédure de destitution

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Belga
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La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a affirmé mercredi que les faits reprochés à Donald Trump par l'opposition pourraient justifier une procédure de destitution, agitant cette menace explosive qui gagne de plus en plus de partisans dans son camp. Nancy Pelosi s'exprimait peu après un discours outré de Donald Trump qui a nié avoir tenté d'étouffer les conclusions de la vaste enquête russe du procureur spécial Robert Mueller, juste après avoir abruptement écourté leur réunion sur un plan d'infrastructures.

"C'est pour cela, je pense, que le président était aussi remonté ce matin, parce que le fait que le président fasse entrave à la justice et soit engagé dans une opération de dissimulation a été exposé au grand jour et que cela pourrait justifier une procédure de destitution", a-t-elle déclaré lors d'une conférence à Washington, provoquant des applaudissements dans la salle.

La bataille grondant depuis plusieurs mois entre les démocrates et le républicain a dégénéré en guerre ouverte mercredi matin, menaçant de paralyser toute initiative politique, dans un Congrès divisé, d'ici les prochaines élections de novembre 2020.

Premier acte: la convocation par Nancy Pelosi en début de matinée d'une réunion de plusieurs élus démocrates de la Chambre pour débattre, à huis clos, d'une éventuelle procédure de destitution.

La puissante présidente de la Chambre freine depuis des mois les élus les plus progressistes qui plaident en faveur de la destitution, en mettant en garde contre une procédure hautement impopulaire, vouée à l'échec dans un Sénat contrôlé par les républicains et qui risquerait de diviser le pays juste avant les élections.

Sortant apparemment renforcée de cette réunion, Nancy Pelosi a lâché la petite phrase qui a visiblement rendu furieux Donald Trump: le président est "engagé dans une opération de dissimulation".

Visiblement irrité, le milliardaire a peu après exhorté les démocrates du Congrès américain à arrêter leurs "investigations bidon", en niant toute tentative de sa part d'étouffer les conclusions de la vaste enquête russe.

Il a de nouveau dénoncé une "chasse aux sorcières", en référence à l'enquête de M. Mueller sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016, sur les soupçons de collusion entre son équipe de campagne et Moscou et sur ses tentatives présumées d'entraver par la suite ces investigations.

source: Belga