Des écoles fondamentales du réseau libre dénoncent des injustices de financement

par
Belga
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Des directeurs d'écoles fondamentales du réseau libre des communes d'Ixelles, Watermael-Boitsfort et Auderghem ont fait valoir lundi le peu de moyens accordés pour les maternelles et les primaires. Les directeurs ont pointé différents problèmes liés au manque de moyens, à commencer par leurs salaires qui peuvent être inférieurs à ceux des professeurs ayant de l'ancienneté. Ainsi, avec 15 ans en fonction, un enseignant gagnera 31.164,83 euros annuel brut et un directeur de catégorie 4 (10 classes et plus) 30.579,62 euros annuel brut. Ils ne bénéficient pas non plus des primes et avantages accordés dans le réseau officiel subventionné.

Ils déplorent aussi que les subventions de fonctionnement soient presque deux fois moins importantes dans le fondamental que dans le secondaire. Elles sont ainsi de 464,54 euros par enfant en maternel contre 864,22 euros dans le secondaire en général. "On veut pouvoir disposer de conditions correctes pour pouvoir faire notre travail correctement", défend Didier Burani, directeur de l'école Saint-Trinité Cardinal Mercier 2. "Dans le Pacte d'excellence, il est reconnu que les enjeux se jouent avant 6 ans. Avant d'être directeur, j'ai enseigné pendant 13 ans aux premières et deuxièmes années. Je sais très bien que ces années-là sont charnières puisqu'on apprend la lecture, l'écriture... Le rôle qu'on leur donne à ce moment-là est primordial". Il note que les moyens humains pour l'encadrement des élèves sont également beaucoup plus faibles.

A ces différences entre niveaux s'ajoutent celles entre réseaux faisant vraiment des écoles fondamentales du libre les parents pauvres de l'enseignement. Le pouvoir organisateur dans le réseau libre reçoit ainsi 542 euros de subvention de fonctionnement par an et par enfant contre 1.015 euros dans le réseau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, auxquels s'ajoutent encore 195 euros pour l'accueil hors temps scolaire.

Pour le temps du midi, les écoles du libre reçoivent une subvention de la Fédération Wallonie-Bruxelles de l'ordre d'à peu près 6,27 euros pour 100 enfants, ce qui oblige les directions à engager sous des statuts précaires du personnel qui ne dispose pas de formation spécifique pour accueillir les enfants.

Ces remarques présentées par neuf directeurs de l'entité regroupant une vingtaine d'écoles libres des communes d'Ixelles, Watermael-Boitsfort et Auderghem sont généralisables à l'ensemble des écoles libres fondamentales du pays. Il s'agit d'une première étape de travail.

Source: Belga