Selon Magnette, le PS ne négociera pas avec la N-VA

Le porte-parole du PS pour la campagne électorale, Paul Magnette, a assuré dimanche que son parti ne voulait pas se lancer dans des discussions avec la N-VA après le 26 mai.
par
Pierre
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M. Magnette ne pose pas de "veto" à l'égard de la N-VA, a-t-il d'abord expliqué sur le plateau du "Zevende Dag" (VRT). Mais socialistes francophones et nationalistes flamands ont discuté pendant des mois, en vain, en 2010 et 2011 pour tenter d'aboutir à une réforme de l'Etat, a-t-il rappelé. Les seconds ont fini par renoncer à participer aux négociations qui ont mené à la 6e réforme de l'Etat sous la législature précédente.

"Non, nous ne négocierons pas avec la N-VA. Nous ne voulons pas parler de confédéralisme et nous ne voulons pas perdre de temps", a précisé M. Magnette sur twitter, interpellé par une journaliste flamande.

L'une des réalisations de cette réforme de l'Etat est la révision de la loi de financement qui doit mener à une plus grande responsabilisation des entités fédérées. Récemment, le président du PS, Elio Di Rupo, a expliqué qu'il faudrait revoir celle-ci après 2024 car elle repose sur l'impôt des personnes physiques et est, de ce fait, désavantageuse pour la Wallonie.

La Wallonie ne devra pas demander cette révision, estime par contre M. Magnette, ex-ministre-président wallon, qui mise sur une économie plus dynamique et plus sociale. "Nous ne sommes pas demandeurs", a-t-il assuré.

Si les socialistes constituent la première famille politique après les élections, ils prendront leurs responsabilités et chercheront des partenaires pour favoriser une "société solidaire". Tenteront-ils d'abord de constituer des majorités à Bruxelles et en Wallonie, comme ce fut le cas en 2014? Ou, à l'inverse, lieront-ils celles-ci aux discussions fédérales? "Cela dépendra du résultat des élections", a simplement répondu M. Magnette. S'il est possible de former partout des majorités progressistes, les discussions peuvent se dérouler en parallèle. "Nous devons être pragmatiques", a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, la campagne se poursuit sur le terrain. Samedi soir, à Liège, M. Di Rupo a averti les électeurs: le vote PS est le seul qui peut empêcher la reconduction de majorités de droite, où les libéraux et chrétiens-démocrates s'associent à la N-VA. Dimanche, lors d'un apéritif à Braschaat (région anversoise), le candidat Premier ministre de la N-VA, Jan Jambon, a lancé une mise en garde en sens inverse: "Pour éviter un front rouge vert, dont les tentacules s'étendraient jusqu'en Flandre, nous devons arriver aux 30%. Sinon, c'est un tsunami fiscal de 13 milliards qui nous tombera dessus", a-t-il dit, selon des propos relayés sur twitter.