Les bus De Lijn s'arrêteront à Rogier plutôt qu'à Bruxelles-Nord

Les bus de la société de transports en commun flamande De Lijn, qui marquent normalement l'arrêt à la gare de Bruxelles-Nord, s'arrêteront à partir de ce lundi à proximité de la place Rogier, qui deviendra leur point de départ et leur terminus, a indiqué De Lijn.
par
Pierre
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La société a assuré comprendre les préoccupations des syndicats et des employés à propos du manque d'hygiène autour de la gare ferroviaire bruxelloise. La direction rencontrera à nouveau les syndicats ce lundi matin.

Le changement de point de départ et terminus concerne les lignes 126, 127, 128, 129, 212, 213, 214, 230, 231, 232, 240, 241, 242, 243, 245, 250, 251, 260, 270, 271, 272, 318, 351, 355, 358, 410, 460, 461, 470 et 532. La ligne 471 s'arrêtera derrière la gare du Nord, à hauteur de la place Solvay.

Une situation peu sûre

Les syndicats de De Lijn ont convenu que les chauffeurs ne s'arrêteraient plus à Bruxelles-Nord dès lundi, se plaignant depuis des mois d'une situation peu sûre et d'un manque d'hygiène autour de la gare. Plus tôt cette semaine, Het Laatste Nieuws rapportait des cas de gale, de tuberculose et de malaria au sein d'un groupe de migrants en transit qui y séjourne.

Une porte-parole de De Lijn ajoute que les bus prendront leur pause entre les trajets sur la bande de bus située rue du Progrès, entre la place Rogier et la gare du Nord. Fin de l'année dernière, alors que les chauffeurs avaient déjà décidé de ne plus s'arrêter à la gare, les bus s'arrêtaient déjà à cet endroit. Une décision qui n'était pas du goût de la police locale, qui avait menacé de sanctions étant donné que les véhicules ne sont pas autorisés à stationner sur une voie réservée aux bus.

De Lijn pense toutefois que la police se montrera compréhensive, car une décision a dû être prise rapidement. Une concertation est prévue lundi avec la police locale.

La gare du Nord représente un arrêt de bus problématique depuis longtemps. Il est évoqué depuis un moment d'instaurer des arrêts temporaires sur la place du Nord, au lieu d'en-dessous de la gare comme actuellement. A long terme, un nouveau terminal de bus devrait être érigé.

"Pas d'épidémie"

Les chiffres de Médecins du Monde ne confirment aucune épidémie de tuberculose, de malaria ou de gale à la gare de Bruxelles-Nord, a indiqué l'ONG. "Selon les chiffres des consultations médicales dans le hub humanitaire (créé en septembre 2017 avec six autres organisations, NDLR), il n'est pas question d'épidémie de tuberculose, de malaria ou de gale: le nombre de cas présumés de tuberculose reste stable et celui de gale a même baissé", a détaillé Médecins du Monde.

Il n'y a "rien de neuf sous le soleil", selon Médecins du Monde. "Il n'y a pas plus de migrants, pas de flambées de maladies et pas d'épidémies", insiste l'ONG, qui pointe plutôt la dégradation de l'état de santé mentale et physique des migrants.

"Le stress, l'humidité, le froid, l'insécurité, la faim, la stigmatisation et la vie précaire ont un grand impact sur leur état de santé", explique Pierre Verbeeren, directeur de l'ONG. "Avant de parler d'épidémies, il faudrait être absolument sûr des chiffres et faits avancés. Les migrants souffrent déjà suffisamment de la stigmatisation."