Le Mozambique menacé par le cyclone tropical Kenneth

Le cyclone tropical Kenneth qui s'est formé dans l'océan Indien doit frapper dans la journée le Mozambique, déjà dévasté le mois dernier par un autre cyclone.
par
Camille
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Des rafales de vent allant jusqu'à 100 km/heure ont été enregistrées hier matin sur l'archipel pauvre des Comores, où les établissements scolaires ont été fermés et les liaisons aériennes entre les îles ont été suspendues. «Le plus important est de garder son calme et de respecter les consignes», a déclaré le ministre comorien de l'Intérieur Mohamed Daoudou à l'issue d'une réunion avec le Centre des opérations de secours (Cosep) dans la capitale Moroni. «Ne sortez en aucun cas, écoutez attentivement les médias, débranchez vos appareils électriques, protégez vos ouvertures», a mis en garde le ministère de l'Intérieur.

Après les Comores, Kenneth doit ensuite frapper l'extrême nord du Mozambique jeudi après-midi, un mois après le cyclone Idai qui avait fait un millier de morts dans ce pays et au Zimbabwe voisin. Il pourrait aussi s'abattre sur la Tanzanie voisine.

700.000 personnes menacées

Près de 700.000 personnes vivant dans les provinces mozambicaines du Cabo Delgado et de Nampula pourraient être touchées par le passage du cyclone, a prévenu l'Institut mozambicain de gestion des situations d'urgence (INGC). Kenneth, qui s'est transformé mercredi de tempête tropicale en cyclone tropical catégorie 3, pourrait encore s'intensifier et devenir jeudi un cyclone de catégorie 4, a prévenu l'Institut national de météorologie (Inam) du Mozambique.

Le matériel nécessaire aux opérations de secours, notamment des bateaux et des hélicoptères, actuellement déployé dans la province de Sofala (centre), touchée par Idai, est désormais transféré dans la province du Cabo Delgado, a annoncé l'INGC.