VIDEO. "Balance ton quoi" d'Angèle repris par les Molem Sisters, des Youtubeuses belges

Le nouveau titre d'Angèle a inspiré les Molem Sisters, trois soeurs belges qui ont adapté son célèbre titre "Balance ton quoi".
par
Laura
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Angèle n'arrête plus de faire parler d'elle. Après deux Victoire de la Musique (celui d'album révélation pour 'Brol' et Victoire de la création audiovisuelle pour 'Tout Oublier'), la jeune femme cartonne avec sa nouvelle chanson anti-sexiste "Balance ton quoi", visionnée plus de deux millions de fois sur Youtube.

Un succès qui n'a pas échappé aux Molem Sisters, trois soeurs belges qui ont décidé de réadapter la chanson afin de dénoncer la discrimination dont sont victimes les femmes voilées. Foulard, cyber harcèlement, discrimination à l'embauche.... elles abordent plusieurs sujets d'actualité dans leur propre version mise en ligne le 21 avril. Pour le côté symbolique, la vidéo débute d'ailleurs sur la voix d'Eric Zemmour et ses propos concernant le voile, l'islam et la comparaison avec le djihad.

Traduire la frustration d'une communauté

Interrogée par le HuffPost, Sara Lou, chanteuse du clip, explique qu'elle et ses soeurs sont de grandes fans d'Angèle: "Quand cette chanson est sortie, on a dû l'écouter une centaine de fois. À force de chanter, une de mes sœurs a commencé à changer les paroles, à se l'approprier.” A travers cette vidéo, déjà visionnée plus de 143.000 fois en trois jours, elle rajoute avoir voulu exprimer "la frustration d'une communauté". "Ils parlent tous comme de vrais experts, de tous les voiles ça parle mal. 2019 j'sais pas ce qu'il te faut mais je suis plus qu'un animal", chante cette dernière en ajoutant "moi je passerai pas à la radio, parce que mon voile n'est pas très beau" en refrain.

Sara Lou rajoute qu'elle souhaite inspirer les femmes musulmanes: "J'essaye de véhiculer des idées. Moi, je suis inspirée par ces femmes qui font de longues études, qui ont l'ambition de gravir les échelons. On ne doit pas se laisser abattre, mais toujours aller de l'avant. Les premières barrières, c'est nous qui nous nous les mettons”.