Amnesty contrôlera les discours des candidats aux européennes en Italie

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Belga
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Amnesty International a annoncé jeudi qu'elle contrôlerait les déclarations des candidats italiens à l'élection européenne de fin mai à travers leurs comptes sur les réseaux sociaux afin de vérifier l'éventuelle présence de "discours de haine". "Avec les élections européennes, nous avons lancé un contrôle sur combien et comment les droits de l'Homme entrent dans le débat sur internet", a indiqué Martina Chichi, une responsable de la section italienne de l'ONG Amnesty International.

Un programme informatique recueillera toutes les déclarations de tous les candidats sur leurs comptes respectifs Facebook et Twitter et un échantillon important, choisi au hasard, des commentaires des internautes pour arriver à 100.000 messages et procéder à une évaluation des contenus.

Une centaine de personnes formées spécialement seront appelées à dire si ces déclarations véhiculent une idée positive ou négative et dans ce dernier cas, trois degrés de gravité sont possibles, le pire étant qualifié de "discours de haine" selon des critères définis par l'Union européenne, a précisé Mme Chichi.

Le directeur d'Amnesty, Gianni Rufini, a déploré pour sa part "un discours de haine qui se propage et a contaminé la pensée aussi".

"Aujourd'hui on ne se contente plus de haïr seulement les migrants ou les Roms, on se met à haïr également les personnes qui disent que ces groupes ont les mêmes droits que les autres", a déclaré M. Rufini.

"On criminalise la solidarité", a estimé le directeur de l'ONG, dénonçant "une sérieuse marche en arrière des droits de l'Homme dans le monde entier" ces dernières années avec "une frontière de plus en plus éphémère entre la violence verbale et la violence physique".

Amnesty International a en outre annoncé qu'elle demanderait aux candidats de s'impliquer plus spécifiquement dans huit domaines, dont la défense des droits des femmes et de la communauté LGBT, des migrants et des réfugiés, des défenseurs des droits de l'Homme, contre les politiques d'austérité touchant les plus vulnérables et le changement climatique.

source: Belga