Harcelée par son ex et pas prise au sérieux par la police, elle finit assassinée

Trois agents de police risquent des sanctions pour ne pas avoir traité avec assez de sérieux les plaintes d'une jeune femme, aujourd'hui décédée, qui se plaignait d'être constamment harcelée par son ancien compagnon.
par
Clement
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En août 2016, Sarah Grice était assassinée par son ex-petit ami, Michael Lane, aujourd'hui en prison pour 25 ans. Avant le faits, la jeune femme avait porté cinq fois plainte en six mois à la police de Sussex, mais aucune mesure n'a été mise en place par les forces de l'ordre pour la protéger. Un jour, Sarah a même dû payer une amende pour avoir "gâché le temps précieux de la police." Pourtant, les faits reprochés à Michael Lane étaient graves: agression physique, vol des clés du domicile ou encore intrusion dans sa chambre à coucher. L'homme passera à l'acte fin août, après avoir aperçu son ex-compagne embrasser un autre homme.

Aujourd'hui, trois agents de la police, dont un à la retraite, sont au cœur de critiques. Surtout que Michael Lane n'en était pas à son coup d'essai. Treize autres victimes avaient déjà dénoncé son comportement d'harceleur! Deux officiers comparaîtront donc devant un juge pour faute grave alors qu'un troisième va subir une procédure interne. "Nous regrettons profondément la mort tragique de Shana Grice et nous reconnaissons avoir fait des erreurs dans ce dossier et dans d'autres dans le passé, explique Nick May, chef adjoint de la police dans un communiqué. Nous réitérons nos excuses à la famille de Shana."

Depuis cette affaire, la police de Sussex affirme "s'être considérablement améliorée" mais "reste déterminée à continuer sur cette voie pour garantir un service efficace et cohérent aux victimes (...) pour leur assurer le soutien nécessaire."

Cette annonce laisse un goût amer dans la bouche des parents de Shana. "Notre fille a rapporté ses inquiétudes à la police et au lieu d'être protégée, Shana a été traitée comme une criminelle. Elle a payé de sa vie le manque d'entraînement, de responsabilité et la mauvaise attitude de la police," déplorent-ils au quotidien The Indepedent.