Un défenseur des droits des personnes handicapées en colère contre Facebook

La page d'un défenseur des droits des personnes handicapées a été partiellement bloquée par Facebook. Le réseau social lui reproche une photo "troublante" d'une amie invalide.
par
Camille
Temps de lecture 2 min.

La photo qui n'a pas plu à Facebook montre Vicky Balch, alors âgée de 21 ans, posant nue et mettant en avant sa jambe amputée. Elle a été publiée par Simon Sansome, qui dirige le groupe de campagne Ability Access. Elle a été victimes de l'accident d'un manège en 2015. Cela lui a causé des blessures si graves que les médecins ont dû amputer une partie sa jambe. Une fois soignée, elle s'est exprimée à plusieurs reprises en public sur ses problèmes de confiance et a réalisé plusieurs séances de photos pour l'aider à les surmonter. Elle explique ce processus dans cette vidéo.

Simon Sansome, lui, a subi des lésions à la colonne vertébrale après un accident de rugby il y a quatre ans. Il est lui-même désormais un fauteuil roulant, et a lancé une page pour sensibiliser à la question du handicap et de l'accessibilité aux personnes invalides. Récemment, il a reçu un appel de l'équipe marketing de Facebook au sujet des images de Vichy Balch. L'opérateur lui aurait dit: "Tout ce qui dérange n'est pas autorisé sur Facebook. Vous devez comprendre que certaines personnes trouvent cela troublant de voir des photos de personnes handicapées." La page a été temporairement bloquée suite à cet appel.

"Cela n'aurait pas dû être dit"

Simon Sansome déplore vivement le point de vue des censeurs de Facebook. "Facebook vient de sortir cette photo de l'obscurité en disant que c'était du contenu pour adultes, mais ce n'est pas ça, ça donne le pouvoir aux gens. Il n'y a rien de louche ou d'horrible dans ma page. C'est une plate-forme d'information."

Surtout, Simon Sansome qualifie de choquant les propos tenus par l'employé de Facebook. Un porte-parole du réseau social s'est plus ou moins excusé sur la BBC. "Ce qui a été dit à M. Sansome est inexact et n'aurait pas dû être dit", a-t-il reconnu, promettant que de nouvelles consignes seront données aux équipes en charge de surveiller la moralité des publications. Il a toutefois invité Simon Sansome à supprimer cette image.