26.000 scientifiques signent une lettre de soutien aux jeunes activistes climatiques

ScientistsForFuture, un collectif international de scientifiques, témoigne dans une lettre ouverte de son soutien aux jeunes qui brossent les cours pour manifester en faveur de mesures de protection du climat.
par
Clement
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«Leurs inquiétudes sont fondées et soutenues par les constats scientifiques les plus sérieux. Les mesures de protection du climat et de la biosphère actuellement en vigueur sont très insuffisantes», peut-on lire dans cette missive. Selon le site de ScientistsForFuture, la lettre a été signée par 26.800 scientifiques. «L'énorme mobilisation des jeunes démontre qu'ils comprennent la situation climatique. Nous approuvons et soutenons leur demande d'actions rapides et fortes», expliquent les scientifiques.

Parmi les auteurs de la lettre, on retrouve deux Belges, Jean-Pascal van Ypersele (UC Louvain), qui a annoncé présenter sa candidature à la présidence du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), et Sara Vicca (UAntwerpen). «Nous estimons qu'il relève de notre responsabilité sociale, éthique et scientifique de le dire clairement: ce n'est que si l'humanité agit rapidement et résolument que nous pourrons limiter le réchauffement de la Terre, stopper l'extinction massive d'espèces végétales et animales et maintenir la base naturelle de l'approvisionnement alimentaire ainsi que le bien-être des générations actuelles et futures. C'est le but que se sont fixé ces jeunes. Ils méritent notre respect et notre soutien plein et entier», dit la lettre ouverte.

Les scientifiques se réfèrent également à l'accord de Paris, dans le cadre duquel 194 Etats et l'Union européenne se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. La lettre ouverte affirme qu'il est d'une «importance cruciale» de diminuer dès à présent les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre.

ScientistsForFuture souligne la responsabilité des pays industrialisés. Les responsables politiques doivent dessiner un cadre légal adéquat et réfléchir à des solutions sociales, technologiques et naturelles, estiment encore les scientifiques qui demandent qu'on n'attende pas pour agir que les jeunes activistes aient l'âge d'entrer en politique.