Wim Delvoye, le provocateur

L'artiste belge Wim Delvoye figure au centre d'une nouvelle exposition qui porte son nom aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB) et qui est visible jusqu'au 21 juillet.
par
Pierre
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La provocation et l'absurdité font partie intégrante du travail de Wim Delvoye. Mais l'artiste y cache aussi de nombreux liens avec l'actualité et le passé.

La particularité de l'exposition qui lui est consacrée est qu'elle fait dialoguer des chefs-d'œuvre de la collection d'art ancien des MRBAB avec des créations de l'artiste inspirées directement par ces lieux.

On y retrouvera notamment sa machine à digérer "Cloaca" (2001), "Love Letter I" (1998-1999) et "Carved Tyres" (2010-2014), ou le célèbre cochon "Tapisdermy" (2010).

"Wim Delvoye, observateur attentif de son époque, scrute le futur pour y déceler les tendances à venir, tout en cultivant des liens très marqués avec le passé et ses traditions", expliquent les organisateurs. "Ses œuvres naissent souvent d'une rencontre entre artisanat et techniques de fabrication industrielle les plus sophistiquées."

De nouvelles œuvres de Wim Delvoye, des bas-reliefs en marbre, y sont également exposées pour la première fois. Pour l'occasion, l'artiste a aussi réalisé trois oeuvres "tordues", dont l'une inspirée du "Dénicheur d'aigles" de Jef Lambeaux, une pièce des collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.

"J'espère que cet échange avec l'ancien permettra au public de redécouvrir le contemporain. Car chaque artiste a été contemporain et novateur pour son époque", commente Wim Delvoye.